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L’opposition zambienne énervée après que le prédisent Lungu a annoncé vouloir se représenter en 2021


Le président zambien, Edgar Lungu, salue la foule lors de son investiture à Lusaka, Zambie, 13 septembre 2016.
Le président zambien, Edgar Lungu, salue la foule lors de son investiture à Lusaka, Zambie, 13 septembre 2016.

Le président zambien, réélu en août, a annoncé son intention de briguer un autre mandat en 2021, suscitant la polémique autant dans l'opposition qu'au sein de son parti.

"Je suis éligible en 2021, et si vous voulez saisir la Cour constitutionnelle, elle vous dira que je suis éligible en 2021. Si Dieu et le peuple le veulent, je me représenterai", a déclaré Edgar Lungu cette semaine dans la province de la Copperbelt (centre).

La Constitution zambienne stipule que le président peut briguer deux mandats de cinq ans.

Mais l'interprétation du texte fait l'objet de débats dans le cas de M. Lungu, qui a pris la tête de l'Etat en 2015 dans des conditions particulières.

Il a été élu une première fois chef de l'Etat pour achever le mandat de Michael Sata, décédé dans l'exercice de ses fonctions en 2014, deux ans avant la fin de son mandat.

Il a ensuite été réélu en août dernier, au terme d'un scrutin très serré. Il a battu son rival Hakainde Hichilema du Parti uni pour le développement national (UPND), avec 50,3% des voix contre 47,6%.

Selon l'UPND, M. Lungu ne peut pas se représenter.

"Lungu n'est pas éligible et il ne devrait pas nous dire d'aller devant la justice", a estimé samedi le député et haut responsable de l'UPND Douglas Syakalima.

"Son élection est remise en cause et il parle déjà de 2021", a-t-il ajouté à l'AFP. "On ne peut pas continuer avec un dictateur".

Mais pour Alex Ng'oma, professeur de sciences politiques à l'Université de Zambie, M. Lungu, âgé de 60 ans, peut briguer un autre mandat en 2021.

"Dans la mesure où il a couvert moins de trois ans du mandat de Sata, il est de nouveau éligible. Mais le parti doit suivre une procédure démocratique pour décider qui sera son candidat", a-t-il ajouté à l'AFP.

L'annonce de M. Lungu intervient au moment où sa formation du Front patriotique (FP, au pouvoir) est déjà déchirée sur le sujet.

Les premières divisions ont éclaté au grand jour après le limogeage, le 8 novembre, du ministre de l'Information, Chishimba Kambwili, pressenti comme un possible successeur de M. Lungu.

La commission anti-corruption a depuis ouvert une enquête sur des soupçons de corruption contre M. Kambwili, qui réclame de nouvelles élections au sein de son parti.

De son côté, la branche du FP dans la province de Luapula (nord) a d'ores et déjà entériné la candidature de M. Lungu à la présidentielle de 2021, a annoncé samedi sur la radio d'Etat le responsable provincial du parti, Nickson Chilangwa.

Avec AFP

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