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L'opposition syrienne affaiblie par la prise de Qousseir


Les destructions à Qousseir
Les destructions à Qousseir

Le gouvernement syrien affirme avoir fait des gains significatifs en reprenant le contrôle de territoires autrefois tenus par les forces de l'opposition.

Fort de ces nouveaux succès, le régime de Bachar al-Assad s’apprête à prendre part à des pourparlers de paix prévus le mois prochain.

L'offensive réussie du gouvernement syrien contre l'ancien bastion rebelle Qousseir s'inscrit dans la perspective d'une conférence de paix le mois prochain visant à amener les deux parties au conflit à la table des négociations.

Certains observateurs estiment que les deux événements sont liés. Parmi eux : Oraib Al-Rantawi est le directeur de centre d'Al Qods à Amman. « Je pense que la négociation a commencé. Ce que nous avons vu à al Qousseir et dans d'autres régions fait partie de la négociation par le feu », explique-t-il.

Le revers apparemment rapide des forces rebelles dans cette ville clé - une passerelle pour le gouvernement dans son avancée vers le Nord et l'Est - remet en cause la thèse de l'effondrement imminent - voire inévitable - du régime d’al-Assad.

M. Al-Rantawi estime que les rebelles peuvent se regrouper. Mais selon lui, leur position à la table des négociations a été affaiblie à un moment où ils espéraient obtenir plus d'aide matérielle de l'étranger.

« Le régime et ses alliés, bien sûr, ont réussi à envoyer le message que si vous voulez mettre un terme à ce conflit par des moyens militaires, vous devez passer par un processus très douloureux, très long, très coûteux et il n'y a aucune garantie que vous allez gagner ».

Pourtant, certains dans l'opposition ont déjà rejeté l'idée de négocier avec le gouvernement - exigeant la démission du président al-Assad comme précondition à tout dialogue. Et très peu de gens placent un espoir sur la rencontre de leurs alliés des « Amis de la Syrie », réunis ici à Amman cette semaine.

Même si le conflit a entraîné des puissances régionales et internationales des deux côtés, les rebelles continuent à se méfier des motivations de ceux qui organisent la conférence, y compris les Etats-Unis, qui ont appelé à l'éviction de M. al-Assad.

Salem al Falahat, un responsable du Centre d'études Alumma à Amman, soutient que le monde n'est pas déterminé à faire face à ce qu'il appelle « l'arrogance d’al-Assad ». La conférence, dit-il, n’est « rien d'autre qu'un moyen de laisser la situation perdurer ».
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