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Le président de l'UEFA prévient que l'instance ne cèdera "jamais au chantage"


Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin lors de l'annonce de l'Euro 2020, Londres, le 21 septembre 2016.
Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin lors de l'annonce de l'Euro 2020, Londres, le 21 septembre 2016.

Aleksander Ceferin a prévenu qu'"il n'y aura pas de ligue fermée" européenne regroupant les plus grands clubs, mercredi lors du 41e congrès de l'instance à Helsinki, affirmant qu'elle "ne cèdera "jamais au chantage" de certains clubs et ligues porteurs de ce projet.

"À certains clubs, je le dis calmement, sereinement, mais avec fermeté et détermination : il n'y aura pas de ligue fermée. Cela ne correspond tout simplement pas à nos idéaux et nos valeurs. C'est aussi simple que cela", a déclaré le président de l'instance européenne, lors de son discours d'ouverture.

"Nous ne céderons jamais au chantage de (certaines ligues) qui pensent pouvoir manipuler les plus petites ligues ou dicter leurs lois aux fédérations, car elles se sentent toutes puissantes en vertu des recettes astronomiques qu'elles génèrent. L'argent ne fait tout simplement pas loi et il y a une pyramide du football à respecter", a-t-il ajouté.

"Mais nous travaillerons ensemble" pour "rectifier ce qui doit l'être" et "corriger autant que faire se peut les inégalités constatées, mais dont vous êtes aussi en partie responsables", a encore déclaré M. Ceferin.

La semaine dernière, l'association des clubs européens (ECA) avait annoncé être tombée d'accord avec l'UEFA pour entériner son projet de réforme des compétitions continentales, mettant ainsi fin à son envie de création d'une "Super Ligue" fermée.

"La réforme nous convient, nous sommes contents de rester sous le parapluie de l'UEFA. En conséquence, il n'y a pas de discussion au sujet d'une Super Ligue", avait déclaré Karl-Heinz Rummenigge, le président du Bayern Munich et de l'ECA, qui vient de se voir octroyer deux sièges de membre au sein du comité exécutif de l'UEFA selon la réforme des statuts adoptée à l'unanimité mercredi.

Renouer 'le dialogue' avec les Ligues

L'hypothèse d'une ligue fermée européenne, tournoi concurrent des compétitions de l'UEFA, resurgit régulièrement depuis le début des années 2000, portée par certains grands clubs européens comme le Bayern.

La réforme de la Ligue des champions a été adoptée en décembre 2016 par le comité exécutif de l'UEFA et aura lieu à partir de la saison 2018-2019. Elle prévoit notamment de réserver quatre places directement qualificatives pour la C1 aux quatre championnats avec le meilleur indice UEFA.

"Je suis sûr que le moyen d'accès et le format va rester le même car le rêve de participer à la Ligue des champions doit rester pour tout le monde. Mais vous devez vous adaptez à certains changements, même dans le football", a déclaré M. Ceferin, à l'issue de la conférence de presse post-congrès.

Opposée depuis le début à cette réforme, l'association des Ligues européennes de football (EPFL) a fait part vendredi dernier de ses "vives inquiétudes" au sujet de cette réforme, qui va favoriser les plus gros clubs et qui menace la compétitivité des autres championnats.

L'association a annoncé une assemblée générale extraordinaire le 6 juin prochain à Genève, avec l'ensemble des Ligues, pour évoquer ce sujet, faute de véritable "accord" avec l'UEFA, avait expliqué le président de l'EPFL Lars-Christer Olsson.

"Je suis persuadé qu'en collaborant avec les clubs, les ligues et la FIFPro, nous pouvons faire de grandes choses, mais à la condition que ces organisations se montrent constructives, positives et qu'elles défendent l'intérêt supérieur du football européen. Les clubs et la FIFPro l'ont compris, et nous travaillons extrêmement bien ensemble. Monsieur Olsson, j'espère que vous aussi, vous le comprendrez", a espéré M. Ceferin, qui veut montrer qu'à "l'UEFA, le dialogue social est "bien une réalité".

Avec AFP

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