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Les autorités parallèles en Libye contrôlent les 4 terminaux du Croissant pétrolier


Le général Khalifa Haftar à Benghazi, le 17 mai 2014. (REUTERS/Esam Omran Al-Fetori)
Le général Khalifa Haftar à Benghazi, le 17 mai 2014. (REUTERS/Esam Omran Al-Fetori)

Les forces du gouvernement non reconnu de Libye se sont emparées mardi du dernier des quatre terminaux du Croissant pétrolier, le cabinet d'union soutenu par l'ONU perdant ainsi le contrôle de ces installations cruciales pour l'économie du pays.

Les forces du général Khalifa Haftar, chef de l'armée liée au gouvernement non reconnu basé dans l'Est, se sont emparées du terminal de Brega "sans combats (...) et grâce aux habitants et notables de Brega", a indiqué à l'AFP l'officier Moftah al-Magrif, un responsable des gardes des installations pétrolières pro-Haftar.

"Nous contrôlons désormais la totalité de la région du Croissant pétrolier", a-t-il dit.

Le Croissant pétrolier s'étend le long d'une baie en forme de croissant entre les localités de Marsa el-Brega et Ben Jawad, dans le nord-est du pays et regroupe les principaux ports pétroliers. Outre Ras Lanouf et al-Sedra, il comprend le terminal de Zueitina, fermé et celui de Marsa el-Brega qui fonctionne sporadiquement.

Les autorités de l'Est refusent de reconnaître le gouvernement d'union (GNA) basé à Tripoli. Elles contrôlent des régions dans l'est du pays avec le soutien des forces dirigées par le général Haftar.

Celles-ci ont lancé dimanche une offensive sur le Croissant pétrolier, situé entre Benghazi (1.000 km à l'est de Tripoli) et Syrte (450 km à l'est de la capitale).

Avant de prendre le contrôle du terminal de Brega, elles s'étaient emparées ces deux derniers jours du port de Zueitina et des terminaux d'Al-Sedra et de Ras Lanouf, les deux plus importants du pays.

Ces sites étaient sécurisés par les Gardes des installations pétrolières, une milice de l'Est qui avait prêté allégeance cet été au GNA.

Dans un communiqué condamnant l'offensive, l'émissaire de l'ONU pour la Libye Martin Kobler a appelé lundi une nouvelle fois les Libyens à reconnaître le gouvernement d'union comme "le seul exécutif du pays".

Les Etats-Unis et les principaux pays européens (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni) lui ont emboîté le pas dans un communiqué commun appelant "au retrait immédiat et sans conditions de toutes les forces armées qui se trouvent dans le Croissant pétrolier" et à "un cessez-le-feu immédiat".

Avec AFP

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