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Liberia : un responsable de la société civile écroué pour "diffamation" de la présidente


La présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, le 15 décembre 2015 à Nairobi. (AP Photo/Sayyid Azim)
La présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, le 15 décembre 2015 à Nairobi. (AP Photo/Sayyid Azim)

Vandalark Patricks, chef de l'ONG "Campaigners for change", a été inculpé pour "sédition et diffamation". Il avait accusé la présidente libérienne d'utiliser la violence contre ses opposants pour se maintenir au pouvoir.

Un responsable de la société civile au Liberia a été inculpé et écroué samedi à Monrovia pour "diffamation", après des déclarations mettant en cause la présidente Ellen Johnson Sirleaf dans, selon lui, des meurtres d'hommes politiques, selon un document officiel et un journaliste de l'AFP.

Vandalark Patricks, chef de l'ONG "Campaigners for change" (Militants pour le changement), a été arrêté à son domicile puis conduit devant un tribunal de Monrovia par des policiers lourdement armés, a constaté un journaliste de l'AFP.

Accusé d'avoir "violé les lois de la République du Liberia", il a été inculpé pour "sédition et diffamation", selon un document du tribunal consulté samedi par l'AFP. Le dirigeant d'ONG a ensuite été écroué à la prison centrale de la capitale, selon un journaliste de l'AFP.

Vandalark Patricks avait le 21 février accusé la présidente libérienne, Ellen Jonhson Sirleaf, d'utiliser la violence contre ses opposants pour se maintenir au pouvoir, lors d'une conférence de presse.

"Le défunt Harry Greaves a été tué par des assassins engagés par le gouvernement parce qu'il avait menacé de rendre publiques des affaires louches" des autorités, avait-il déclaré.

Harry Greaves, ancien directeur de la raffinerie nationale, a été retrouvé mort en janvier sur une plage de Monrovia. Cet ex-responsable était devenu critique contre le pouvoir.

M. Patricks avait aussi, lors de cette conférence de presse, accusé la présidente Sirleaf de meurtres d'hommes politiques dans le pays, sans plus de détails.

"L'arrestation et l'emprisonnement de Vandalark (Patricks) discréditent l'ensemble du gouvernement. Cela va à l'encontre de l'intention de la présidente (Sirleaf) de promouvoir la libre expression" au Liberia, a déclaré à l'AFP Me Tiawon Gongloe, un avocat de Vandalark Patricks.

Mme Sirleaf est devenue en 2005 la première Africaine élue présidente. Elle a été réélue en 2011, peu après avoir été distinguée par un Prix Nobel de la paix. Son régime est souvent accusé de népotisme.

AFP

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