Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

L'excès d'antimatière d'origine inconnue confirmé par l'expérience AMS


 AMS poursuit sa collecte de données depuis la Station spatiale internationale, en orbite autour de la Terre
AMS poursuit sa collecte de données depuis la Station spatiale internationale, en orbite autour de la Terre
Les premières observations du spectromètre magnétique Alpha AMS, qui impliquent le CNRS pour la partie française, ont révélé l'existence d'un excès d'antimatière d'origine inconnue dans le flux des rayons cosmiques.
Une photo montrant la distribution de la matière noire au centre de la galaxy Abell 1689
Une photo montrant la distribution de la matière noire au centre de la galaxy Abell 1689

Située à bord de la Station spatiale internationale (SSI), l'expérience AMS est un détecteur de particules dont le but est l'étude des rayons cosmiques. Les premiers résultats d'AMS ont été récemment publiés dans la revue Physical Review Letters.

Près de 600 chercheurs à travers le monde participent à l’expérience AMS, avec une très importante participation européenne. Le détecteur a été assemblé sur le site français du CERN, l'organisation européenne pour la recherche nucléaire, et c’est là également que se trouvera le centre scientifique de traitement des données de ce spectromètre magnétique Alpha.
Attendez s'il vous plaît

No media source currently available

0:00 0:07:53 0:00
Télécharger


L’excès d'antimatière d'origine inconnue détectée par AMS dans le flux des rayons cosmiques pourrait être la manifestation de l'annihilation de particules de matière noire telle qu'elle est décrite par certaines théories de supersymétrie, a expliqué Mme Sylvie Rosier-Lees, physicienne au Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de physique des particules, et chef de projet AMS-France. Néanmoins, a-t-elle ajouté dans une interview avec la Voix de l’Amérique (VOA), des analyses complémentaires seront nécessaires pour vérifier une telle origine révolutionnaire.

Toujours selon Mme Rosier-Lees, l’excès d'antimatière avait déjà été observé par le satellite PAMELA en 2008, puis par le satellite Fermi, mais à des énergies inférieures. Les données d'AMS ont confirmé cet excès de positons avec une précision et une quantité de données sans précédent.

Cette matière noire compte pour près d'un quart de l'ensemble de la balance masse-énergie de l'univers, contre seulement 4 à 5 % pour la matière ordinaire visible, mais son origine reste un mystère. Les physiciens espèrent que l'experience AMS leur permettra, à terme, de comprendre ce qu'est cette fameuse matière noire.
XS
SM
MD
LG