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Les recherches se poursuivent sur le lien entre l'inflammation et la dépression


Mamadou Lawal Diallo, of Guinea, takes his Oath of Allegiance at a naturalization ceremony in Atlanta, Georgia. Nineteen new Americans took their oath as U.S. citizens at City Hall ahead of the July 4th holiday.
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Des réactions inflammatoires dans l'organisme entraîneraient des modifications de l'équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau à l’origine de symptômes de la dépression.

La dépression est une affection courante dans le monde qui concerne 350 millions de personnes, selon des estimations publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

On peut en souffrir à tous âges, et elle reste l’une des causes principales d'invalidité. On attribue aux troubles mentaux jusqu’à un million de décès chaque année – suite à des suicides ou encore l'abus de certaines substances.

Il existe des traitements efficaces pour la dépression. Mais certains, comme le lithium, ont des effets secondaires significatifs, voire dangereux, rappelle l’OMS. Ce qui explique que les chercheurs se tournent également vers un certain nombre d'approches non-conventionnelles pour traiter la maladie.

Des scientifiques britanniques étudient la possibilité que certains des microbes vivant dans l'intestin peuvent jouer un rôle dans le développement de troubles mentaux. Ils signalent que ce qu'on appelle les pro-biotiques, des bactéries utiles, peuvent soulager l'anxiété chez des souris, et réduire les niveaux de cortisol, l'hormone qui cause le stress.

Chez l'être humain, des travaux préliminaires ont montré que des suppléments pro-biotiques ont pu stimuler les « bonnes » bactéries, et réduire celles qui déclenchent des inflammations. De l’avis des scientifiques, les microbes bénéfiques peuvent améliorer l’humeur, réduisant ainsi l'anxiété.

Un consortium de recherche regroupant une demi-douzaine d'universités au Royaume-Uni se concentre sur le rôle que l’inflammation peut jouer dans la dépression clinique, tout en explorant un lien nouvellement découvert entre les troubles immunitaires, telles que le diabète et l'arthrite rhumatoïde, et les troubles mentaux.

Selon les enquêteurs, jusqu'à 40 % des patients qui reçoivent de l'interféron pour traiter une hépatite – soit une infection du foie – sombrent dans la déprime, même s’ils n’en souffraient pas auparavant. Donc, l'interféron déclencherait des réactions inflammatoires dans l'organisme, qui entraîneraient des modifications de l'équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau à l’origine de cette dépression.

Les chercheurs soulignent que le lien entre l'inflammation et la dépression clinique n’est toujours ni bien compris, ni maitrisé. On espère que de nouveaux médicaments chargés de réduire la réponse inflammatoire pourront aider à soigner la dépression et d’autres troubles mentaux.

La charge de la dépression et des autres pathologies mentales est en augmentation dans le monde, rappelle l’OMS. Bien qu’il existe des traitements connus et efficaces pour combattre la dépression, moins de la moitié des personnes affectées dans le monde en bénéficient. Ce qui serait dû au manque de ressources, à la pénurie de soignants qualifiés ou encore à la stigmatisation sociale liée aux troubles mentaux.

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