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Les partisans d'Ennahda organisent une contre-manifestation


Les partisans d'Ennahda ont scandé des slogans anti-français
Les partisans d'Ennahda ont scandé des slogans anti-français
Les partisans d’Ennahda, le parti islamiste au pouvoir en Tunisie, ont manifesté ce samedi dans la capitale, Tunis, au lendemain d’affrontements entre la police et des protestataires lors des funérailles de l'opposant Chokri Belaïd, chef de l'opposition laïque assassiné cette semaine.

La manifestation a eu lieu sur l’avenue Habib Bourguiba, en plein cœur de Tunis. Le mot d’ordre était « la défense de la légitimité de l'Assemblée nationale constituante », où Ennahda est majoritaire, et dont les travaux ont été perturbés par la mort de M. Belaïd. Les protestataires ont crié des slogans anti-français, accusant Paris d'ingérence après des commentaires du ministre français de l'intérieur, Manuel Valls, qui a dénoncé cette semaine un "fascisme islamiste".

La famille de M. Belaïd a accusé le parti au pouvoir de complicité dans son assassinat, une accusation rejetée par Ennahda.

Vendredi, des dizaines de milliers de personnes en deuil ont convergé vers le cimetière principal de Tunis pour suivre le cortège funèbre de M. Belaïd. La police a tiré des gaz lacrymogènes au cimetière pour faire passer le cortège. Un grand nombre de spectateurs ont scandé des slogans anti-islamistes et certains ont déployés des banderoles dénonçant Rachid Ghannouchi, chef du parti Ennahda, le qualifiant d’ « assassin ». Selon des témoins, certains manifestants ont lapidé la police.

Le ministère tunisien de l'Intérieur a fait état de 132 arrestations. Vendredi soir, le Premier ministre, Hamadi Jebali, a réitéré son intention de substituer au gouvernement actuel un cabinet de technocrates, ce dont l’opposition s’est félicitée tandis qu’un haut responsable du parti Ennahda rejetait publiquement le plan, dévoilant les profondes divisions au sein de ce mouvement.
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