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Les négociations se poursuivent avec les mutins en Côte d'Ivoire


La route conduisant à Adiake est déserte, en Côte d’Ivoire, 7 février 2017.
La route conduisant à Adiake est déserte, en Côte d’Ivoire, 7 février 2017.

Les discussions entre le gouvernement ivoirien et les militaires des forces spéciales devaient "se poursuivre normalement" jeudi pour mettre fin à la mutinerie de ce corps d'élite qui a commencé mardi.

"Normalement les discussions doivent reprendre ce matin", a affirmé à l'AFP un responsable du ministère de la Défense sous couvert d'anonymat.

Les "négociations" avaient commencé mardi entre les mutins et les grands commandements de l'armée, à la suite d'un mouvement de protestation des Forces spéciales basés à Adiaké, à 90 km à l'est d'Abidjan.

Jeudi matin, le calme était revenu dans la ville où les commerces et les écoles ont rouvert, selon des habitants joints au téléphone.

"On respire ce matin. Depuis hier 15H00, les tirs ont cessé et nous n'avons rien entendu jusqu'à ce matin. Les élèves ont repris le chemin de l'école. Je crois que les activités vont reprendre. Nous sommes très contents. J'ai même fait un tour en ville les gens commencent à vaquer à leurs occupations", a raconté un habitant.

"Actuellement c'est calme, mais on reste prudents parce qu'hier soir la tension est montée entre les militaires. On les a entendus se disputer. Certains voulaient qu'ils rentrent alors que d'autres disaient qu'ils devaient rester dans les rues donc nous on a peur encore", a expliqué un autre habitant.

Les Forces spéciales sont une unité d'élite de l'armée directement impliquées dans la sécurité proche du président ivoirien Alassane Ouattara.

Début janvier, la Côte d'Ivoire a été secouée par une mutinerie d'anciens rebelles intégrés dans l'armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.

En satisfaisant à leurs revendications, via le versement de primes à 8.500 de ces membres de l'ex-rébellion ivoirienne ayant contrôlé le nord du pays entre 2002 et 2011, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et gendarmes non concernés par cet accord financier, qui s'étaient à leur tour mutinés. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).

Les autorités avaient ramené le calme en promettant "d'améliorer les conditions de vie" de toutes les forces de sécurité.

La Côte d'Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu'en 2020, qui prévoit la modernisation et des achats d'équipements pour 1,2 milliard d'euros et une refonte des effectifs.

Avec AFP

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