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Les migrants africains, lourdement pénalisés par les frais d’envois de fonds, selon la Banque mondiale


Les Africains paient très cher le droit d'envoyer des fonds à leurs proches en Afrique subsaharienne, rapporte la Banque mondiale
Les Africains paient très cher le droit d'envoyer des fonds à leurs proches en Afrique subsaharienne, rapporte la Banque mondiale
Les travailleurs africains émigrés dépensent plus de deux fois ce qu’il coûte à leurs homologues asiatiques pour envoyer des fonds en Afrique sub-saharienne, établit une nouvelle étude du Groupe de la Banque mondiale.
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Si ce coût était abaissé à 5 %, contre 12,4 % en moyenne à l’heure actuelle, les migrants africains et leurs familles pourraient économiser 4 milliards de dollars par an.

Selon la base de données établie par la Banque mondiale, intitulée, « Send Money Africa », les travailleurs africains émigrés, qui ont envoyé près de 60 milliards de dollars chez eux en 2012, dépensent davantage pour transférer des fonds dans leur pays que tout autre groupe de migrants, alors que l’Afrique subsaharienne est l’une des régions au monde les plus défavorisées.

Parmi les causes de cet énorme écart dans les coûts d’envoi de fonds entre l’Asie et l’Afrique par exemple : la médiocrité des infrastructures. « Il y a des facteurs qui ont à voir avec le manque d’infrastructures pour faire la liquidation et la compensation des paiement au niveau des pays destinataires des paiements, donc des pays africains », explique Mme Ceu Pereira, spécialiste des systèmes de paiement à la Banque mondiale.

« Il y a aussi des questions qui sont liées aux cadres juridiques, qui souvent ne permettent pas que les prestataires de services de paiement prêtent leurs services sans être une banque » poursuit-elle. « Ceci, à son tour, limite fortement la concurrence ».

D’autres facteurs sont liés au manque de transparence, qui fait que les consommateurs ne peuvent pas comparer les prix.

Certes les paiements par téléphones mobiles aident, mais « ils ne sont pas la panacée qui résoudra ce problème de prix très élevés », ajoute la spécialiste des systèmes de paiement à la Banque mondiale.

En effet, ces systèmes nécessitent non seulement des services de télécommunications qui fonctionnent de manière fiable, mais aussi toute une gamme d’autres conditions.

« Certes, nous avons l’exemple notamment du Kenya, où nous savons que les paiements par mobile ont eu énormément de succès, surtout à l’intérieur du Kenya » reconnait Mme Pereira. Néanmoins, en ce qui concerne les transferts internationaux, « il faudrait, pour que tout ceci marche bien, qu’il y ait des connections internationales qui marchent bien aussi » au plan des paiements, dit-elle.

Un travail d’ensemble sera nécessaire sur les diverses barrières,à savoir le manque de concurrence, le cadre législatif inadéquat et lemanque d’infrastructures pour les paiements en général, conclut la responsable de la Banque mondiale.
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