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Les eurodéputés fustigent Moscou pour l'arrestation de Navalny


L'opposant russe Alexeï Navalny, arrêté lors du rassemblement anticorruption du 26 mars, est paradé lors d'une audience d'appel devant un tribunal de Moscou, le 30 mars 2017.
L'opposant russe Alexeï Navalny, arrêté lors du rassemblement anticorruption du 26 mars, est paradé lors d'une audience d'appel devant un tribunal de Moscou, le 30 mars 2017.

Le Parlement européen a fermement condamné l'arrestation en Russie d'Alexeï Navalny et d'autres manifestants, ainsi que les tentatives pour "réduire au silence" cet opposant, après les manifestations massives contre la corruption fin mars.

La résolution adoptée par les eurodéputés à une large majorité "condamne les opérations de police dans la Fédération de Russie visant à prévenir et à disperser des manifestations pacifiques contre la corruption, ainsi que la détention de centaines de citoyens, y compris d'Alexeï Navalny" et "les tentatives incessantes pour le réduire au silence".

Les députés européens considèrent par ailleurs "avec une profonde inquiétude" la décision de la justice russe "qui exclut effectivement Alexeï Navalny de la scène politique, restreint davantage le pluralisme politique en Russie et soulève de graves questions quant à l'équité des processus démocratiques en Russie".

Ils appellent Moscou à "modifier la législation restreignant indûment et criminalisant la liberté de réunion" afin de respecter les valeurs démocratiques fondamentales.

Le 26 mars, des manifestations contre la corruption, d'une ampleur rare, avaient eu lieu à Moscou et dans des villes de province russes. Au moins 1.030 personnes avaient été arrêtées à Moscou et des dizaines d'autres en province.

Le texte du Parlement européen salue "la forte mobilisation de jeunes gens protestant contre la corruption et un régime toujours plus autoritaire en Russie".

L'opposant Alexeï Navalny, à l'origine de la mobilisation, avait ensuite été condamné à 15 jours de détention pour avoir refusé d'obtempérer aux policiers.

M. Navalny compte défier Vladimir Poutine lors de l'élection présidentielle prévue début 2018, mais sa candidature risque d'être entravée par une récente condamnation à cinq ans de prison avec sursis pour détournement de fonds.

Avec AFP

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