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Les Etats-Unis accroissent leur présence militaire en Afrique


Pour contrer l'influence des groupes extrémistes, le Pentagone s'implique davantage en Afrique
Pour contrer l'influence des groupes extrémistes, le Pentagone s'implique davantage en Afrique
Les Etats-Unis accroissent leur présence militaire en Afrique pour contrer l’influence grandissante d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’autres groupes militants en Afrique du Nord et de l’Ouest. Toutefois, le Pentagone refuse de confirmer qu’il était en train d’intensifier ses efforts antiterroristes dans la région bien avant l’attaque du mois dernier contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi en Libye, qui a coûté la vie à 4 Américains, dont l’Ambassadeur Christopher Stevens.

Les préoccupations de Washington n’ont cessé de croître à mesure que les militants s’emparaient de grandes étendues du territoire malien et s’illustraient par une campagne d’attentats à la bombe dans des pays allant du Nigeria à la Libye. La mort de l’ambassadeur Stevens, et de trois de ses collaborateurs, a confirmé, pour Washington, la proximité du danger.

Le secrétaire américain à la Défense a récemment confirmé qu’il s’agissait de l’œuvre de terroristes. « La raison pour laquelle je pense clairement qu’il s’agissait d’une attaque terroriste est qu’un groupe de terroristes a, de toute évidence, conduit cette attaque sur le consulat contre les nôtres. Pour ce qui est du groupe terroriste impliqué, je pense que cela reste à déterminer », a expliqué le patron du Pentagone, Léon Panetta.

Depuis lors, les Etats-Unis ont envoyé des équipes de réponse rapide de marines à ses ambassades en Libye et au Yémen.

Avant l’attaque de Benghazi, le Pentagone était en train d’envoyer de petites équipes des forces spéciales américaines et autres pour former et appuyer les armées de plusieurs pays africains désireux de renforcer leurs capacités antiterroristes.
Les responsables de la défense américaine refusent de confirmer les informations selon lesquelles des commandos auraient été déployés en réponse à des menaces spécifiques contre le personnel diplomatique américain.

Le Commandement militaire régional américain pour l’Afrique, AFRICOM, a été mis sur pied sous l’administration du président George W. Bush pour surveiller la menace terroriste. Il a envoyé des équipes en mission de reconnaissance et de formation, au Mali notamment. A plusieurs reprises, les chefs militaires américains ont dit n’avoir aucun projet de créer de nouvelles bases permanentes en Afrique.

Lors d’une conférence de presse cette semaine, le porte-parole du Pentagone, George Little, est revenu sur la question. « En ce qui concerne ce que nous faisons aujourd’hui, et notre objectif en Afrique, nous n’avons pas, à ce stade, de plans d’opérations militaires unilatérales au Mali ou dans la région » a-t-il dit. « Comme toujours, nous prêtons attention à la situation dans la région, et nous nous tenons prêts au cas où nos partenaires dans la région et des acteurs régionaux comme la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) demanderaient notre assistance », a poursuivi le porte-parole du Pentagone.

L’absence de précisions sur les activités militaires américaines dans la région donne lieu à des spéculations concernant les intentions des Etats-Unis. De l’avis des analystes, Washington tente d’écraser les groupes terroristes dans les pays partenaires, sans pour autant donner aux peuples de ces pays l’impression potentiellement déstabilisante que les Etats-Unis exercent trop d’influence sur leur gouvernement.
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