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L'économie grecque toujours au bord de l'abîme


Antonis Samaras espère toujours que la Grèce recevra une nouvelle tranche de prêts de ses créanciers
Antonis Samaras espère toujours que la Grèce recevra une nouvelle tranche de prêts de ses créanciers
Quelques soient les mesures récemment annoncées par la Banque centrale européenne (BCE) pour renflouer l’Euro, l’économie grecque reste au bord de l’abîme. Athènes n'émet plus de dette sur les marchés, ayant perdu la confiance des investisseurs, et elle est aux mains de ses créanciers publics, de ses partenaires de la zone euro et du Fonds monétaire international qui seuls peuvent lui fournir les fonds nécessaires pour se financer.

C’est ainsi que le Premier ministre grec Antonis Samaras a entamé lundi à Athènes une nouvelle série de négociations avec les représentants de ces créanciers institutionnels – à savoir l’Union européenne (UE), le Fonds Monétaire international (FMI) et la BCE.

Les créanciers institutionnels de la Grèce réclament toujours de nouvelles économies de 11,5 milliards d'euros, en échange du versement de la prochaine tranche du prêt consenti par l’UE et le FMI.

Ils avaient déjà évoqué ces conditions lors des discussions entamées en juillet avec le gouvernement grec sur un nouveau train d'économies pour 2013 et 2014. La finalisation de ce plan est une condition préalable au déblocage d'une tranche de 31,5 milliards d'euros du prêt de 130 milliards d'euros promis à Athènes en mars.

Toujours concernant l’euro, signalons qu’entre-temps, le milliardaire George Soros multiplie les interviews et tribunes depuis plusieurs jours, avec pour cible l'Allemagne. Le gestionnaire de fonds estime que la politique actuelle de Berlin constitue le principal obstacle à une sortie de crise et il appelle l'Allemagne à choisir entre « diriger la zone Euro ou la quitter ».

La pression exercée par l'Allemagne pour que les pays européens endettés adoptent une politique d'austérité « pourrait se révéler contre-productive », ajoute l’expert financier.

Quant au plan de la BCE pour le rachat d'obligations d'Etats en difficultés, à condition qu'ils se plient à un plan de rigueur supervisé par la troïka, M. Soros pense qu’il pourra sauver la monnaie européenne, mais en divisant le continent entre pays créanciers et pays endettés, soit une Europe à deux vitesses, avec les tensions politiques que cela implique.
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