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Le taux de chômage américain en légère hausse malgré un marché dynamique


Des chômeurs attendant d'entrer dans un bureau d'embauche. Le maintien du chômage aux alentours des 10% explique la morosité de millions d'Américains.
Des chômeurs attendant d'entrer dans un bureau d'embauche. Le maintien du chômage aux alentours des 10% explique la morosité de millions d'Américains.

L'économie américaine continue de créer des emplois à un rythme robuste même si le taux de chômage a légèrement augmenté en mars, laissant à la banque centrale (Fed) une marge de manoeuvre pour poursuivre le mouvement de relèvement progressif de ses taux.

Selon les chiffres du ministère du Travail publiés vendredi, l'économie a créé 215.000 nouveaux emplois le mois dernier, soient 15.000 de plus que les prévisions médianes des analystes. C'est un peu moins qu'en février mais les entreprises américaines affichent toujours leur dynamisme, les embauches dépassant la barre des 200.000 chaque mois durant ces trois derniers mois.

Malgré cette hausse soutenue, le taux de chômage est remonté d'un dixième de point à 5%, à cause des nouveaux entrants sur le marché du travail.

Le taux de participation à l'emploi, qui mesure ceux qui ont un emploi ou en cherchent un activement et qui est depuis la récession de 2009 à un plus bas historique, est remonté à 63%, son plus fort niveau en deux ans.

Cela représente près de 400.000 personnes revenant sur le marché de l'emploi et explique en partie la légère remontée du taux de chômage en mars.

A 5%, celui-ci revient à son niveau de décembre, après avoir atteint 4,9% pendant les deux premiers mois de l'année, ce qui était son seuil le plus bas en huit ans. Les analystes s'attendaient à ce qu'il reste stable.

"Voilà un autre bon mois pour les embauches aux Etats-Unis, ce qui va nourrir encore les attentes d'une hausse des taux qui s'approche mais il y a des signes d'un affaiblissement de la croissance qui indiquent que (la Fed) devrait être prudente et patienter jusqu'à ce que l'économie mondiale montre davantage de vigueur", a estimé Chris Williamson, économiste en chef pour Markit.

Les indicateurs économiques ont en effet été mitigés au premier trimestre, ce qui fait penser que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de janvier à mars ne sera que de 0,6% après 1,4% au dernier trimestre 2015, selon une prévision de la Fed d'Atlanta.

Avec AFP

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