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Le séquençage du génome de souches du virus Ebola, pour retracer sa diffusion


 (Frederick Murphy/CDC via AP)
(Frederick Murphy/CDC via AP)

Des travaux révèlent la co-circulation en Guinée de trois différents variantes du virus dont les mutations sont décrites dans un article paru dans la revue Nature.

Le séquençage du génome de souches du virus Ebola circulant en Guinée a permis de retracer sa diffusion et de suivre son évolution dans le pays où l'épidémie a débuté.

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Ces travaux, menés par des chercheurs de l'Institut Pasteur de Dakar et de Paris, du CNRS et de l'université de Sydney, révèlent la co-circulation, notamment dans les régions urbaines de la capitale du pays et des villes voisines, de trois différents variantes du virus dont les mutations sont décrites dans un article paru dans Nature.

Joint en France, le premier auteur de l'article scientifique, Etienne Simon-Lorière de l’institut Pasteur à Paris, explique qu’il était essentiel de suivre le virus. « La première chose c’est de vérifier comment le virus change, pour s’assurer que les outils de diagnostic qui sont utilisés sur le terrain sont toujours pertinents, et aussi informer les gens qui sont en train de développer des candidats vaccins ou des candidats thérapeutiques, pour être sûr qu’ils sont vraiment au courant des toutes dernières formes du virus, pour être sûr que tout fonctionnera correctement et que tout sera le plus optimisé possible », explique-t-il.

Le séquençage du virus contenu dans des échantillons rares a dévoilé l’existence de trois variantes distinctes du virus qui ont circulé en même temps en Guinée. Ce qui a mis en lumière la diversité génétique des virus en circulation. Faut-il craindre alors que les essais de vaccins actuellement lancés soient compromis ? « Non, ca, c’est la bonne nouvelle », souligne M. Simon-Lorière. « Tout ce qu’on observe nous indique que les différences ne sont pas suffisamment importantes pour nous inquiéter en termes des outils de diagnostic », et a priori, il n’y a pas de souci à avoir pour l’instant en ce qui concerne les candidats vaccins.

Autre bonne nouvelle, le virus à Ebola n’aurait pas tendance à muter plus fréquemment que d’autres virus. Avec un certain recul, les chercheurs ont pu « se rendre compte que la vitesse d’évolution est en fait complètement dans les marges de ce qui avait été décrit pour ce type de virus », déclare M. Simon-Lorière.

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