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Le Sénat débat du projet d'autorisation de l'oléoduc Keystone XL


Le Sénat lors du débat sur l'oléoduc Keystone XL
Le Sénat lors du débat sur l'oléoduc Keystone XL

Le président Barack Obama n’a aucune raison de mettre son veto au projet, a estimé le leader de la majorité à la Chambre, le républicain Kevin McCarthy.

Le Sénat américain a commencé dès ce lundi à débattre du projet d'autorisation de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les États-Unis. Un projet contesté par les écologistes et menacé de veto par le président Barack Obama

Autre bonne nouvelle pour les partisans du pipeline Keystone XL: la Cour suprême de l'Etat du Nebraska a approuvé vendredi le tracé de l'oléoduc controversé.

Une décision qui permet au département d'Etat américain de décider si l'oléoduc, qui doit permettre d'acheminer du pétrole extrait des sables bitumineux canadiens vers les raffineries du Texas, constitue un projet d'intérêt national, une étape indispensable pour tout projet transfrontalier dans le domaine de l'énergie.

Le président Barack Obama n’a aucune raison de mettre son veto au projet, a estimé le leader de la majorité à la Chambre, le républicain Kevin McCarthy.

« Il y avait un problème d'ordre juridique. Eh bien, la Cour suprême du Nebraska a tranché. Donc, aujourd'hui, nous pouvons nous réunir d'une manière bipartisane, tout comme nous l'avons fait auparavant et nous pouvons adopter ce projet de loi » a estimé le député McCarthy. La législation pourra être signée par le président Obama et 42 000 Américains peuvent se remettre au travail, a-t-il ajouté.

L’oléoduc ferait parvenir plus de 800.000 barils de pétrole par jour au Golfe du Mexique. Ses partisans vantent ses vertus, notamment, l’amélioration des infrastructures, les emplois créés, le fait qu’il réduirait encore davantage la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis du pétrole en provenance de pays moins favorables à Washington que le Canada.

Mais les critiques ne désarment pas. Pour le député démocrate Frank Pallone, il ne fait aucun doute que l’environnement pâtirait de la construction du pipeline, alors même que les cours du brut s’effondrent.

« Les prix du pétrole sont à leur plus bas niveau en plus de cinq ans. Les prix de l’essence sont maintenant en dessous de 50 centimes le litre. La production américaine de pétrole augmente en flèche ». Où est donc l’urgence à construire ce gigantesque et couteux oléoduc, s’interroge M. Pallone.

Le Sénat sera appelé à trancher sur le projet de loi, qu’il pourrait approuver avant la fin janvier. Le président Barack Obama aura le dernier mot, fait valoir le professeur Michael Klare, spécialiste des ressources naturelles au Hampshire College.

Le président devra décider si oui ou non il doit opposer son véto à la mesure, explique M. Klare. Un véto lui vaudrait l’hostilité des républicains au Congrès, mais d’un autre côté, il risquerait le courroux des écologistes s’il n’use pas, comme promis, de son véto.

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