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Le relèvement du plafond de la dette, nouvelle bataille en vue entre la Maison-Blanche et le Congrès


Le gouvernement fédéral doit réduire ses dépenses massives, a réitéré le sénateur Mitch McConnell
Le gouvernement fédéral doit réduire ses dépenses massives, a réitéré le sénateur Mitch McConnell
Une nouvelle année et la prestation de serment d'un nouveau Congrès n'ont pas effacé les lignes de bataille familières entre démocrates et républicains quand il s'agit de contrôler la dette galopante du pays.

Si la menace du gouffre fiscal est écartée pour l’instant, grâce à l’accord intervenu in-extremis la semaine dernière entre la Maison-Blanche et le Congrès, les législateurs républicains envisagent maintenant de se servir du plafond de la dette comme outil de négociation face au président Barack Obama et à leurs homologues démocrates. Cependant, une tactique similaire, en 2011, avait eu pour conséquence, entre autre, la baisse de la cote de crédit de la nation.

Le leader de la minorité au Senat, Mitch McConnell, est apparu sur de nombreux programmes de télévision dimanche. On lui a maintes fois demandé si son parti fera le lien entre le relèvement du plafond de la dette et la réduction drastique des dépenses de l’État. Répondant sur la chaine de télévision CBS, le sénateur McConnell s’est voulu ferme.

« Ce que je suis prêt à dire, c'est que si le président ne nous dirige pas vers une réduction de cette dépendance des dépenses massives, alors nous devrons utiliser tous les leviers à notre disposition. Et il y a des exemples de levier qui vont arriver bientôt. Le plafond de la dette est l'un d'entre eux » a déclaré M. McConnell.

Le président Obama a déjà averti ses adversaires au Congrès de ne pas utiliser le relèvement du plafond de la dette comme instrument de pression. Pour le professeur Medoun Gueye de l’université Virginia Tech, en Virginie, faute d’un accord rapide sur cette question, on pourrait assister à des conséquences néfastes non seulement sur le marché financier américain mais aussi dans l’économie mondiale.

Le professeur Gueye se faisait l’écho d’une déclaration faite ce week-end par le leader de la minorité à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. « En ce moment », a-t-elle dit, « nous devons payer la facture qui a été engagée. Si vous voulez réduire les dépenses dans le futur, c’est très bien. Mais vous ne pouvez pas dire: ''Je ne paie pas la dette que nous avons déjà contractée'' ».

La bataille se prépare dans les deux camps, d’autant que la question du fameux gouffre fiscal n’a été que reportée, et non pas réglée, par l’accord intervenu à la dernière minute le 31 décembre. Le 1er mars, des réductions automatiques entreront en vigueur à travers le secteur public, sauf si les protagonistes arrivent à s’entendre sur un nouveau plan budgétaire.
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