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Le procès de Teodorin Obiang accusé de biens mal acquis en France prévu en janvier


Teodorin Nguema Obiang (à droite), le fils du président Teodoro Obiang et vice-président en charge de la sécurité et de la défense, arrive à la cathédrale de Malabo, le 25 juin 2013.
Teodorin Nguema Obiang (à droite), le fils du président Teodoro Obiang et vice-président en charge de la sécurité et de la défense, arrive à la cathédrale de Malabo, le 25 juin 2013.

Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale et accusé de s'être bâti indûment en France un patrimoine considérable, sera jugé à partir du 2 janvier à Paris dans l'affaire des "biens mal acquis", a décidé lundi le tribunal correctionnel de Paris.

Teodorin Obiang n'était ni présent ni représenté lundi. Le cabinet de son avocat a refusé le pli qui était adressé au prévenu en vue de l'audience.

Agé de 47 ans, promu vice-président de Guinée équatoriale fin juin par son père Teodoro Obiang Nguema au pouvoir depuis 37 ans, il est poursuivi pour blanchiment d'abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d'abus de confiance et de corruption.

Hôtel particulier dans un quartier huppé de Paris, voitures de marques prestigieuses, acquisition d'une partie de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé pour 18,3 millions d'euros, grands crus, costumes sur mesure: les dépenses somptuaires de Teodorin Obiang en France étaient très éloignées du quotidien du petit pays pétrolier d'Afrique centrale, dont plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Teodorin Obiang a multiplié les actions en justice pour tenter de mettre un terme à la procédure française.

Mis en examen (inculpé) en 2014, il a essayé en vain de faire annuler les poursuites à son encontre, invoquant son statut à l'époque de deuxième vice-président de Guinée équatoriale qui octroyait selon lui une immunité.

Mais la Cour de cassation, la plus haute juridiction française, avait estimé que les faits reprochés avaient été commis à "des fins personnelles", relevant de sa vie privée et donc détachables des fonctions étatiques protégées par la coutume internationale.

M. Obiang a également demandé à la Cour internationale de Justice (CIJ) la suspension des poursuites en France. Le "risque que la CIJ demande la suspension est très, très faible", a estimé le procureur.

"Tout sera inventé pour éviter que vous (ne) jugiez" cette affaire, a relevé Me William Bourdon, avocat de l'ONG Transparency International France et président de Sherpa, deux associations à l'origine des poursuites.

Avec AFP

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