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Le procès de l’ex-chef de la junte malienne renvoyée à février 2017


Le président de la cour annonce le report du procès d’Amadou Haya Sanogo, l’ex-chef de la junte malienne, et ses 17 coaccusés, à Sikasso, Mali, 8 décembre 2016. (VOA/Kassim Traoré)
Le président de la cour annonce le report du procès d’Amadou Haya Sanogo, l’ex-chef de la junte malienne, et ses 17 coaccusés, à Sikasso, Mali, 8 décembre 2016. (VOA/Kassim Traoré)

Le procès d’Amadou Haya Sanogo, l’ex-chef de la junte malienne , et ses17 coaccusés a été renvoyé au mois de février 2017, sur demande des de la défense. Le report devrait permettre au Laboratoire Merieux de faire un rapport d’expertise médicale des 21 corps de victimes, indique le correspondant de VOA Afrique sur place.

Cette demande est une exception des avocats de la défense, qui avait formulé une dizaine d’exceptions. La seule retenue a été l’établissement d’un rapport d’expertise.

Le président de la cour a donné un délai de 45 jours. Il a renvoyé le procès à la première session de la cour d’assise de l’année 2017.

Jeudi à la reprise du procès, la cour s’est fait attendre pendant une heure.

Le retard a créé des grincements de dents entre les accusés et leur avocat.

Une vive altercation entre Amadou Haya Sanogo et Me Boubacar Karamoko Coulibaly a eu lieu.

L’incident n’a été clos que grâce à l’intervention des autres avocats.

Le président de la cour a, dès son entrée, statué sur les exceptions de la défense. Il a demandé de reprendre l’expertise des 21 corps et renvoyer le procès.

"C’est l’ambassade des Etats-Unis qui a été désignée comme experte. Une ambassade ne peut servir d’expert! Ne pouvant pas faire le travail, elle est allée confier le travail au FBI. Le FBI, ne pouvant pas faire le travail, est allé lui aussi sous-traiter à des experts portugais qui n’ont pas prêté serment devant les juges alors que la loi exige qu’ils prêtent serment devant les juges d’instruction. Dans ces conditions, les experts n’ayant pas prêté serment, n’étant pas connus, la cour a décidé que leur travail n’est pas bon", explique Me Cheick Oumar Konaré, avocat de la défense.

Une foule nombreuse assiste à l’audience du procès d’Amadou Haya Sanogo, l’ex-chef de la junte malienne, et ses 17 coaccusés, à la Cour d’assise, à Sikasso, Mali, 8 décembre 2016. (VOA/Kassim Traoré)
Une foule nombreuse assiste à l’audience du procès d’Amadou Haya Sanogo, l’ex-chef de la junte malienne, et ses 17 coaccusés, à la Cour d’assise, à Sikasso, Mali, 8 décembre 2016. (VOA/Kassim Traoré)

La cour va loin. Elle a se tourne plutôt au Laboratoire Merieux de Bamako pour l’expertise des corps qui doit se faire dans un délai de 45 jours.

Un conseiller de la cour va suivre le travail et les frais seront payés par le trésor malien, indique Me Moctar Mariko, avocat des victimes.

Si certains avocats et accusés sont satisfaits de ce renvoi du procès tel n’est pas le cas, de Me Alassane Sangaré avocat de l’ancien ministre de la défense Yamoussa Camara.

Ce renvoi est aussi une manière de mettre en cause la mauvaise organisation de cette assise, même si le parquet est satisfait de l’arrêt de la cour, juge Mamadou Lamine Coulibaly procureur général.

Les avocats de la défense disent qu’ils vont introduire une demande de liberté provisoire pour leurs clients au niveau de la chambre d’accusation alors que cette demande a été rejetée par la cour.

Reportage de Kassim Traoré à Sikasso

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