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Le principal suspect d'un attentat avorté en France était visé par la justice algérienne


Des policiers dans la ville de Laghouat, en Algérie, le 11 janvier 2012.
Des policiers dans la ville de Laghouat, en Algérie, le 11 janvier 2012.

Le suspect numéro un d'un attentat avorté en France en avril 2015, Sid Ahmed Ghlam, était visé par une enquête judiciaire en Algérie pour activités terroristes depuis décembre 2014, indiques des sources proches du dossier et judiciaire.

L'attentat prévu dans une église de Villejuif, dans la banlieue sud de Paris, n'avait pas été commis mais une professeure de fitness de 31 ans, Aurélie Châtelain, avait été retrouvée morte, tuée par balle, dans son véhicule garé dans cette commune.

L'enquête menée en Algérie est apparue dans des éléments transmis par la justice de ce pays et récemment versés à l'enquête menée à Paris par les juges d'instruction, ont expliqué ces sources.

Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien à Paris alors âgé de 22 ans, avait lui-même appelé les secours, blessé par balle, avant que la police ne découvre son arsenal. L'enquête montre qu'il était probablement missionné ce jour-là depuis la Syrie pour commettre un attentat, en visant une église. Il est inculpé pour assassinat terroriste en France et écroué.

Arrivé dans le pays en 2009 pour ses études, alors qu'une partie de sa famille vivait à Saint-Dizier, dans l'est de la France, Ghlam avait été signalé aux services de renseignement français en novembre 2014, après des confidences de son petit frère à son instituteur.

Il avait ensuite été contrôlé à l'aéroport de Roissy le 3 février 2015, au départ d'un vol pour Istanbul, d'où il était revenu dix jours plus tard. Il ne faisait pas l'objet d'une enquête judiciaire en France.

D'après les documents remis par la justice algérienne à l'enquête française, un juge d'instruction du tribunal de Tiaret, ville natale de Ghlam, avait pris un mandat d'arrêt contre le jeune homme le 25 décembre 2014 pour "appartenance à un groupe terroriste actif à l'étranger", explique une source proche du dossier à l'AFP. Sur le document apparaît son statut d'"étudiant" à la "faculté de la Sorbonne" à Paris, précise la même source.

Avec AFP

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