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Le président nigérian Muhammadu Buhari va relancer le programme d'amnistie dans le Delta face aux attaques


Le président nigérian Muhammadu Buhari parle à la villa présidentielle à Abuja, Nigeria, le 14 mai 2016.
Le président nigérian Muhammadu Buhari parle à la villa présidentielle à Abuja, Nigeria, le 14 mai 2016.

Le président nigérian a annoncé dimanche qu'il allait relancer le programme d'amnistie pour les militants du delta du Niger en vue de mettre un terme aux attaques qui frappent les infrastructures pétrolières et menacent la production d'or noir.

Alors qu'il avait ralenti et prévu pour 2018 la fin de ce programme d'amnistie bénéficiant aux anciens militants régionalistes, Muhammadu Buhari a justifié son revirement par la necéssité d'une "solution durable" aux violences qui affectent la région pétrolière du delta du Niger.

"La récente vague d'attaques de militants visant les installations pétrolières et énergétiques ne nous empêchera pas de reprendre le dialogue au plus haut niveau", a affirmé le président Buhari lors d'un discours télévisé marquant le premier anniversaire de son arrivée au pouvoir.

"Relancer le programme d'amnistie en est l'illustration", a-t-il ajouté.

Le programme d'amnistie, lancé en 2009 après des années de violences des groupes militants revendiquant un meilleur partage des richesses pétrolières, prévoyait notamment le paiement de salaires à environ 30.000 ex-militants et des opportunités de reconversion.

Apparu cette année, le groupe rebelle des Vengeurs du Delta (NDA) a revendiqué cette semaines trois opérations contre des infrastructures liées au secteur pétrolier, appartenant à Chevron, Shell et à la compagnie pétrolière publique nigériane NNPC.

Les NDA, qui affichent des intentions ouvertement séparatistes, ont mené depuis le début de l'année une dizaine d'attaques qui ont affecté la production pétrolière.

Selon le secrétaire d'État nigérian pour les ressources pétrolières Emmanuel Kachikwu, la production de brut est passée de 2,2 millions comme prévu dans les projections budgétaires à 1,4 million de barils par jour, son plus bas niveau depuis les années 1990.

Le Nigeria tire 70% de ses revenus du pétrole et se trouve déja durement affecté par la chute des cours entamée l'été dernier.

Avec AFP

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