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Le PIB du Nigeria en repli de 0,5% au premier trimestre 2017


Vue sur le marché de Oluwole Urban près de la Marina à Lagos, Nigeria, le 13 décembre 2016
Vue sur le marché de Oluwole Urban près de la Marina à Lagos, Nigeria, le 13 décembre 2016

Le Nigeria, qui est tombé en récession l'année dernière, enregistre le cinquième recul consécutif de son PIB au 1er trimestre 2017, avec une contraction de 0,5%, selon les chiffres du Bureau National des Statistiques (NBS) publiés mardi.

Ce recul est toutefois moins important qu'au dernier trimestre de l'année dernière, où le PIB du géant pétrolier avait souffert d'une contraction de 1,7%. Cette légère amélioration est due à la fragile reprise de la production d'or noir et de la stabilisation des prix du baril.

Les prévisions étaient pourtant plus optimistes. Le Fonds monétaire international table sur un taux d'expansion de 0,8% pour 2017 et de 2,8% pour 2018. Les cabinets de conseils économiques Moody's et BMI Research prévoient une croissance à 2% pour l'année 2017.

"Les chiffres sont moins bons que ce à quoi on s'attendait", explique à l'AFP John Ashbourne, économiste pour l'Afrique à Capital Economics.

"Mais les secteurs non pétroliers ont progressé: l'industrie s'est relevée et le secteur de la construction aussi", analyse l'économiste. "C'est un signe plutôt positif (...) dans le sens où la contraction (de l'activité économique) ralentit", a-t-il ajouté.

Le Nigeria traverse actuellement une grave crise économique, due en partie à la chute des cours du baril, et aux attaques constantes de rebelles sur ses installations pétrolières dans la région du Delta (sud-est) en 2016, qui ont fait tomber la production à 1,4 million de barils par jour (contre 2,5 millions il y a dix ans).

Aujourd'hui, grâce aux négociations engagées entre Abuja et les groupes armés, les attaques sont gelées et la production est remontée à près de 2 millions de barils jour.

"Les chiffres indiquent toujours une contraction, mais au moins l'hémorragie a cessé", constate Cheta Nwanze, consultante pour SBM Intelligence, basée à Londres. "Je reste prudente car la croissance reste très lente".

La reprise des exportations d'or noir a permis au pays de récupérer des devises étrangères, alors qu'une grave pénurie de dollars contraint toujours les investisseurs et les entreprises dans l'incapacité de payer leurs fournisseurs.

Les économistes ont salué les réformes timides du gouvernement nigérian, autorisant notamment la Banque centrale à distribuer des devises étrangères aux banques, et facilitant les investissements étrangers.

"Ces faibles résultats au premier trimestre sont problématiques", reconnait Razia Khan, de Standard Chartered Bank. "Mais les effets positifs de ces réformes devraient se faire sentir davantage sur les prochains trimestres".

Avec AFP

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