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Le Parlement libyen appelle à des élections dans un an


Le maréchal Khalifa Haftar lors d'une conférence de presse après avoir survécu à une tentative d'assassinat à Al Marj, à l'est de Benghazi, en Libye, le 4 juin 2014.
Le maréchal Khalifa Haftar lors d'une conférence de presse après avoir survécu à une tentative d'assassinat à Al Marj, à l'est de Benghazi, en Libye, le 4 juin 2014.

Le Parlement élu libyen, basé dans l'est du pays, a appelé à la tenue d'élections législatives et présidentielle avant février 2018 pour tenter de mettre fin à la profonde crise dans laquelle est plongé le pays.

"Au regard des conditions difficiles que traverses le pays et le désordre politique actuel, il vous ai demandé de prendre toutes les mesures nécessaires pour la préparation de la tenue d'élections présidentielle et législatives avant février 2018", a indiqué le président du parlement, Aguila Salah, dans une lettre adressée au président de la Haute commission électorale libyenne (HNEC).

Un porte-parole du Parlement issu des élections de 2012, Fathi al-Mrimi, a confirmé mercredi cette décision à l'agence de presse officielle des autorités de l'est du pays.

Déchirée par des luttes de pouvoir et en proie à une insécurité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux autorités rivales: le gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et des autorités basées dans l'est du pays.

Ces dernières sont liés au maréchal Khalifa Haftar, dont les troupes ont perdu vendredi deux sites pétroliers dans l'est pris par des groupe rivaux.

Le Parlement, accuse le GNA d'implication dans cette offensive, a décidé mardi de suspendre sa participation au dialogue politique suite à l'"attaque terroriste contre le croissant pétrolier".

Cette assemblée avait participé au dialogue politique libyen parrainé par l'ONU mais elle a ensuite refusé sa confiance au gouvernement d'union issu de ce dialogue.

Les Brigades de Défense de Benghazi (BDB) s'étaient emparées vendredi du complexe pétrolier de Ras Lanouf, qui comprend surtout un aéroport et un port, ainsi que du port proche d'Al-Sedra.

Le GNA a nié tout "lien avec l'escalade militaire dans la région du Croissant pétrolier", mais il a annoncé mercredi dans un communiqué avoir donné ses instructions au chef des Gardes des installations pétrolières, Idriss Abou Khamada, de prendre ses fonctions dans les sites pris au maréchal Haftar.

"J'ai le plaisir d'annoncer (...) notre prise de fonction pour sécuriser les installations pétrolières", a déclaré de son côté M. Abou Khamada depuis le port de Ras Lanouf.

Les forces loyales à Haftar avaient pris le contrôle en septembre des quatre principaux sites pétroliers de la Libye --Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra-- qui assurent l'essentiel des exportations libyennes d'or noir depuis le nord-est du pays.

Depuis vendredi, elles affirment préparer une contre-offensive d'envergure, tout en menant des raids aériens sur les positions des BDB, sans parvenir jusqu'ici à les chasser.

Avec AFP

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