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Le Mali à l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l'Onu


La crise au Mali, au menu des discussions de l'Assemblée générale de l'Onu à New York cette semaine
La crise au Mali, au menu des discussions de l'Assemblée générale de l'Onu à New York cette semaine

Les analystes estiment que, même avec l’aide de la communauté internationale, la reconquête totale du Mali n’est probablement pas pour demain.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé lundi à New York que le gouvernement malien a officiellement demandé au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) une intervention militaire internationale dans le nord du Mali, contrôlé par des groupes islamistes.

Six mois après le coup d’Etat qui a déraillé ce qui semblait être une démocratie plutôt stable, même si elle avait ses insuffisances, l’incertitude persiste au Mali. Les islamistes, liés à Al-Qaïda, ont profité du putsch du 22 mars pour s’emparer du nord du pays, qu’ils continuent de contrôler. Quant à la transition politique, qui devait rétablir l’ordre constitutionnel à Bamako, elle semble piétiner.

Dans un rapport publié lundi, l’International Crisis Group (ICG) a averti que les pressions économiques, y compris l’élimination des subventions aux produits alimentaires, pourraient provoquer des troubles sociaux.

Le Mali dépendait beaucoup de l’aide étrangère. Et après le coup d'Etat, les pays donateurs ont essentiellement coupé leur aide, ce qui n’a guère amélioré la situation économique, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises.

Grâce aux pressions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et dans le but évident d’envoyer sur la touche les leaders du putsch, un gouvernement intérimaire élargi a été mis en place depuis août à Bamako. Mais, selon les analystes dans la capitale, il est difficile de dire qui dirige vraiment le Mali. On a en place un triumvirat aux relations mal définies : le président Diouncounda Traoré, l’ex-leader de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, et le Premier ministre intérimaire, Cheikh Modibo Diarra.

Pour le président du Conseil de la société civile du Mali, Boureima Allaye Touré, on tourne en rond dans le pays. L’ICG n’exclut pas un autre coup d’Etat si ce bras de fer, et les divisions au sein même de la junte, persistaient.

Avant le putsch du 22 mars, le Mali s’apprêtait à voter pour choisir le successeur de l'ancien président Amadou Toumani Touré. Le gouvernement intérimaire est chargé d’organiser maintenant ce scrutin, mais des doutes planent sur sa tenue, vu que les deux-tiers du territoire sont occupés par les islamistes favorables à Al-Qaïda.

Quoiqu’il en soit, les analystes estiment que, même avec l’aide de la communauté internationale, la reconquête totale n’est probablement pas pour demain. Entre-temps, ils pensent que l’incertitude qui continue de prévaloir à Bamako pourrait bien prolonger l’instabilité dans le pays.
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