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Le Gabon suspendu entre le recomptage des voix et la saisine de la Cour Constitutionnelle


Des agents électoraux procèdent au dépouillement dans un bureau de vote à Libreville, Gabon, 30 août 2009.
Des agents électoraux procèdent au dépouillement dans un bureau de vote à Libreville, Gabon, 30 août 2009.

Entre l'opposition qui exige toujours le recomptage des voix et Ali Bongo Ondimba qui insiste sur le recours devant la Cour Constitutionnelle, le Gabon n'est pas encore sorti de l'auberge.

Les deux camps ne trouvent toujours pas un compromis pour sortir le Gabon de l'impasse dans laquelle le pays est plongé à cause de la crise post-électorale.

Les opposants exigent toujours à recompter les voix bureau de vote par bureau de vote dans l'une des neuf provinces du Gabon, le Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo où le président a obtenu plus de 95% des voix pour plus de 99% de participation, lui permettant de remporter la présidentielle d'une courte tête. Ce que refuse le président Ali Bongo Ondimba.

"C'est à la commission électorale que le problème se pose. Nous demandons le recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote" pour la province du Haut-Ogooué, a déclaré René Ndemezo Obiang, coordonnateur de la campagne de Jean Ping, à la presse à la veille de la date-butoir (fixée au Jeudi 8 Septembre a 15GMT) du dépôt de recours devant la cour constitutionnelle.

"Nous verrons", a répondu M. Ndemezo Obiang à la question de savoir si Jean Ping déposerait un recours d'ici à la date-butoir jeudi à 16h00 (15h00 GMT).De son côté, mettant en avant la loi électorale gabonaise, Ali Bongo insiste que la saisie de la Cour Constitutionnelle est l’unique solution envisageable de sortie de crise. Après, le recomptage des voix pourrait se faire à ce niveau-là. Mais l’opposition décrie cette cour qu’elle juge totalement inféodée à la présidence.

"En ce qui concerne le recomptage, ceci est prévu dans le cadre de la loi et se fait au niveau de la Cour constitutionnelle", a déclaré M. Bongo à la radio privée française RTL.

Ali Bongo s’en prend aussi aux observateurs de l’Union Européenne qui dénoncent ‘une anomalie évidente’ dans les résultats électoraux.

"J’aurais aussi apprécié qu’on relève quelques anomalies dans le fief de Monsieur Ping. Si on veut relever les anomalies, il faut être clair, équilibré et les relever toutes si on en a constaté", a-t-il commenté sur la radio française RTL, en accusant son principal adversaire de ‘fraude massive’.

L'opposition affirme par ailleurs que "17 compatriotes ont péri lors de l'attaque contre le QG de Jean Ping menée (...) par la garde prétorienne d'Ali Bongo Ondimba", selon M. Ndemezo Obiang. Les troubles qui ont suivi l'annonce de la réélection contestée d'Ali Bongo il y a une semaine ont fait "au minimum 50 morts et disparus", selon M. Ndémezo.

Le gouvernement parle de trois morts. L'AFP a compté sept victimes.

Avec AFP

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