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Le FBI convaincu que le tueur d'Orlando a été radicalisé sur internet


Le président Barack Obama, à gauche, donne une conférence de presse dans le bureau oval de la Maison-Blanche à Washington, le 13 juin 2016 après le briefing sur l’enquête menée pat le directeur du FBI James Comey, à droite.
Le président Barack Obama, à gauche, donne une conférence de presse dans le bureau oval de la Maison-Blanche à Washington, le 13 juin 2016 après le briefing sur l’enquête menée pat le directeur du FBI James Comey, à droite.

Le chef du FBI James Comey a exprimé lundi sa conviction que le tueur d'Orlando avait été "radicalisé" en partie par internet et inspiré par diverses organisations extrémistes sans pour autant avoir été "dirigé" par celles-ci.

"Il y a de fortes indications de radicalisation par ce tueur. Et une inspiration potentielle par des organisations terroristes étrangères", a déclaré M. Comey au lendemain de la tuerie qui a fait 49 morts et 53 blessés et a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique.

"Nous sommes convaincus que ce tueur a été radicalisé au moins en partie sur internet", a précisé le directeur de la police fédérale américaine, qui a refusé explicitement de prononcer le nom du tueur.

Mais le FBI n'a pas "vu d'éléments laissant entendre qu'il s'agit d'un complot dirigé de l'étranger ou qu'il fasse partie d'un quelconque réseau", a noté M. Comey, après avoir rencontré le président Barack Obama.

"Quant à savoir quel groupe terroriste il aspirait à soutenir, ça n'est pas non plus complètement clair à ce stade, bien qu'il ait clairement exprimé son affinité au moment de l'attaque pour l'EI", a souligné le responsable du FBI.

Pendant la tuerie, il a appelé le numéro d'urgence 911 à trois reprises. "Durant ses appels, il a dit qu'il faisait cela pour le chef de l'EI, qu'il a nommé et auquel il a prêté allégeance, mais il a aussi exprimé sa solidarité avec les auteurs des attentats du marathon de Boston et avec un homme de Floride qui est mort dans un attentat suicide en Syrie pour le front al-Nosra, un groupe en guerre avec l'Etat islamique", a-t-il détaillé.

Or le fait que les auteurs des attentats de Boston et le jihadiste de Floride n'étaient pas liés à l'EI "ajoute un peu confusion quant à ses motivations", a fait valoir M. Comey.

Le chef du FBI a rappelé que le FBI avait enquêté sur lui en mai 2013, durant 10 mois. "Il travaillait comme garde de sécurité pour un tribunal local. Et il avait des propos sur le terrorisme incendiaires et contradictoires qui ont inquiété ses collègues", a expliqué M. Comey.

Omar Mateen "a d'abord revendiqué des liens familiaux avec Al-Qaïda. Il a aussi dit être membre du Hezbollah, qui est une organisation terroriste chiite et est le plus grand ennemi du groupe Etat islamique" d'inspiration sunnite, a encore relevé M. Comey.

Le FBI l'a alors interrogé à deux reprises et le suspect a "expliqué qu'il avait fait cela par colère, pensant que ses collègues se moquaient de lui parce qu'il était musulman".

En juillet 2014, son nom a refait surface quand le FBI a enquêté sur le jihadiste américain du Front Al-Nosra, Moner Mohammad Abusalha, mort en Syrie.

"Le tueur le connaissait pour avoir fréquenté la même mosquée" en Floride. "Mais notre enquête n'a pas trouvé de liens entre les deux hommes qui portaient à conséquences", a rapporté M. Comey.

"Nous allons retourner chaque pierre" et "voir s'il y a quelque chose que nous aurions dû faire différemment. Ma réponse sincère à ce stade c'est que je ne le pense pas. Je ne trouve rien, en revoyant notre travail, qui suggère que nos agents auraient dû agir différemment".

Avec AFP

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