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Le dauphin de Dos Santos veut faire la guerre à la corruption en Angola


João Lourenço, vice-president du MPLA et ministre de la Défense de l'Angola, 2016.
João Lourenço, vice-president du MPLA et ministre de la Défense de l'Angola, 2016.

Le nouveau chef de file du parti au pouvoir depuis quarante-deux ans en Angola, le ministre de la Défense Joao Lourenço, a donné le coup d'envoi de sa campagne pour les élections générales d'août en promettant de mettre un terme à la corruption.

M. Lourenço a été désigné au début du mois par le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) pour succéder à l'actuel président José Eduardo dos Santos, qui a annoncé sa retraite après trente-sept ans d'un règne sans partage.

"Nous ne pouvons pas accepter l'impunité face à la corruption", a-t-il lancé lundi en ouvrant un forum d'organisations étudiantes dans la province de Lunda Norte, dans le nord-est du pays.

Joao Lourenço a également dénoncé les "pots-de-vin que doivent payer les entrepreneurs pour investir dans le pays".

En visite samedi dans la province de Huila (sud-ouest), le dauphin désigné de M. dos Santos avait déjà sonné la charge contre "le grand mal" de la corruption et promis des améliorations dans le domaine de la santé et de l'agriculture en particulier.

Comme le prévoit la Constitution du pays, M. Lourenço devrait succéder à l'actuel chef de l'Etat si, selon toute vraisemblance, son parti remporte le scrutin du mois d'août.

M. Dos Santos est critiqué par ses adversaires pour avoir mis l'Etat et l'économie en coupe réglée, notamment en offrant à sa famille et à ses proches la direction de nombreuses entreprises.

Sa fille Isabelle, considérée comme la femme la plus riche du continent, a ainsi été installée l'an dernier à la tête de la compagnie nationale de pétrole, dont l'Angola est l'un des deux principaux producteurs d'Afrique subsaharienne.

Le principal parti d'opposition Unita a dénoncé le discours, qualifié de façade, du candidat du parti au pouvoir.

"Il n'y aura pas de changement tant que le MPLA gouverne. L'actuel président continuera à piloter depuis la banquette arrière, même s'il a engagé un nouveau conducteur", a déploré l'Unita dans un communiqué.

Ces promesses ne pourront être tenue si Joao Lourenço continue de gouverner avec les cadres du régime actuel, "vrais promoteurs de la corruption et du blanchiment d'argent en Angola", a renchéri à l'AFP l'activiste anticorruption Orlando Fonseca.

L'Angola est classé 164e sur 176 pays au dernier classement de l'ONG Transparency International sur la corruption.

Avec AFP

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