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Le chef du Pentagone en Irak pour parler de la campagne antijihadiste


Le président Barcak Obama aux côtés du chef du Pentagone Ashton Carter
Le président Barcak Obama aux côtés du chef du Pentagone Ashton Carter

Le chef du Pentagone Ashton Carter est arrivé lundi à Bagdad, sa quatrième visite en un an et demi, pour discuter de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et la stratégie pour lui reprendre la ville de Mossoul.

M. Carter, dont le pays conduit une large coalition internationale pour combattre le groupe jihadiste sunnite, doit s'entretenir notamment avec le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi lors de sa visite non annoncée.

Celle-ci survient deux jours après la reprise par les forces irakiennes d'une base aérienne à quelque 60 km au sud de Mossoul, perçue comme une étape cruciale en vue de la bataille pour la reconquête de la deuxième ville du pays tombée aux mains de l'EI en juin 2014.

M. Carter voudrait mettre l'accent sur les succès de la campagne anti-EI, plus de deux ans après que ce groupe jihadiste s'est emparé de vastes régions en Irak et en Syrie voisine. Même si les revers subis sur le terrain n'ont pas réduit la capacité de frappe de l'EI qui riposte par des attaques dévastatrices en Irak et ailleurs dans le monde.

Il a notamment commis le 4 juillet un attentat suicide à Bagdad qui a fait près de 300 morts, l'un des plus sanglants qu'ait connu l'Irak depuis l'invasion américaine du pays en 2003. L'EI a ensuite revendiqué une attaque jeudi contre un mausolée chiite à Balad au nord de Bagdad (40 morts).

"Je discuterai avec le Premier ministre Abadi et nos commandants sur place des prochaines étapes de la campagne, notamment la reprise de Mossoul" dans le nord de l'Irak, a déclaré M. Carter devant les journalistes à bord d'un avion militaire avant sa visite.

L'objectif ultime, a-t-il ajouté, est "la reprise par les forces de sécurité irakiennes de la totalité du territoire irakien, mais Mossoul en constitue bien sûr la plus grosse partie".

Reprendre Mossoul

M. Abadi a annoncé samedi la reprise à l'EI de la base aérienne de Qayyarah, qui pourrait servir comme point de départ pour lancer les opérations en vue de la reconquête de Mossoul, considérée comme la "capitale" du groupe jihadiste en Irak.

Outre le soutien crucial aérien aux troupes irakiennes au sol, les Etats-Unis déploient des milliers de conseillers militaires américains en Irak qui aident les forces locales à combattre l'EI. En Syrie, des centaines de militaires américains sont déployés auprès de groupes rebelles et kurdes, alors que la coalition internationale bombarde les positions jihadistes.

Avec le soutien aérien de la coalition, la campagne anti-EI est parvenue à reprendre à l'EI près de la moitié du terrain qu'il contrôlait en Irak depuis 2014 et environ 20% de celui dont il s'est emparé en Syrie, selon des responsables américains.

Au Pentagone, les responsables se félicitent du succès des "10 (premières) étapes" de la campagne anti-EI dans ces deux pays. Ces étapes incluent la reprise de plusieurs villes importantes, notamment Ramadi en Irak et Al-Chaddadi, une ville du nord-est syrien qui était un fief de l'EI.

M. Carter et le président américain, Barack Obama, ont été critiqués pour le lent démarrage de la campagne anti-EI lancée en 2014, particulièrement en Syrie, pays ravagé par la guerre où Washington disposaient de peu de moyens sur le terrain pour obtenir des informations sur les cibles.

Aide aux Kurdes

Le Pentagone a ensuite annoncé une série de mesures destinées à accélérer la lutte antijihadistes, portant sur la formation des forces anti-EI dans le nord de la Syrie et l'augmentation du nombre de conseillers auprès des forces irakiennes.

Durant sa visite en Irak, M. Carter doit rencontrer également les chefs militaires notamment le général américain Sean MacFarland, commandant de l'opération anti-EI, et le ministre irakien de la Défense, Khaled al-Obeidi.

Quelque 4.000 militaires américains sont déployés en Irak, essentiellement pour former les forces irakiennes.

Le chef du Pentagone devait également appeler au téléphone le président de facto de la région autonome du Kurdistan irakien (nord), Massoud Barzani.

Les Etats-Unis ont promis 415 millions de dollars pour aider les forces kurdes, qui jouent un rôle clé dans la lutte anti-EI, dans la bataille pour Mossoul.

Avec AFP

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