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Lancement du satellite d'observation du climat


La fusée SpaceX Falcon 9, durant le lancement du satellite Deep Space Climate Observatory le 11 février 2015
La fusée SpaceX Falcon 9, durant le lancement du satellite Deep Space Climate Observatory le 11 février 2015

Le satellite Deep Space Climate Observatory permettra de collecter des données sur les impacts de l'activité solaire sur la Terre, et de mieux comprendre les changements climatiques.

L’« Observatoire du climat depuis l'espace lointain » (Deep Space Climate Observatory) de l’agence spatiale américaine, la NASA, a finalement décollé mercredi. Son lancement avait été retardé plusieurs jours d’affilée, la météo restant peu favorable. L’observatoire permettra de collecter des données sur les impacts de l'activité solaire sur la Terre, et de mieux comprendre les changements climatiques.

Le satellite sera largué à une distance de 1,6 million de kilomètre de la Terre et à 148 millions de kilomètres du Soleil. Le projet avait été lancé en 1998 par la NASA, conjointement avec le vice-président américain de l’époque : Al Gore, figure proue du mouvement en faveur de la protection de l’environnement.

Depuis un an, la NASA multiplie ses missions. Elle a récemment placé sur orbite un autre satellite, le SMAP (en anglais le Soil Moisture Active Passive Mission), qui est dédié aux mesures d’humidité du sol, sur l’ensemble du globe terrestre.

Le satellite SMAP va recueillir des données sur l’humidité des sols et de l’atmosphère. Ce qui fournira des indicateurs sur la végétation et les cultures, ainsi que les pâturages. Des indices précieux pour lutter notamment contre le changement climatique.

« La Terre est entièrement interconnectée. Et si vous voulez mieux la comprendre, vous avez besoin d’effectuer des mesures partout, constamment, pour vous faire une idée d’ensemble de ce qui se passe. Les satellites sont l'une des meilleures façons de le faire », explique le scientifique Tom Wager de la NASA.

Pour revenir sur les autres programmes initiés par la NASA au cours des 12 derniers mois, on évoque d’abord le GPM, ou Global Precipitation Measurement mission. Son but est d'effectuer des mesures périodiques rapprochées des précipitations au niveau de l'ensemble de la planète.

« Cela va améliorer notre compréhension des précipitations. Il pourra mesurer la quantité de neige dans l'atmosphère tout en améliorant notre compréhension globale des précipitations », a poursuivi M. Wagner.

La NASA a par ailleurs lancé l'Orbiting Carbon Observatory (OCO) - un satellite de télédétection qui effectue des mesures de la quantité de dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère terrestre.

« Une des choses les plus importantes avec le dioxyde de carbone, c’est que nous avons besoin de savoir d’où il provient, et où il va. Est-ce qu'il sera absorbé par l'océan? Est-il libéré par la fonte de l'Arctique ? Si nous voulons comprendre où la planète en sera dans, disons, 50 ou 100 ans, tels sont les types de processus que nous avons besoin de comprendre », explique M. Wagner.

La NASA a par ailleurs doté la Station spatiale internationale de nouveaux instruments au cours de l’année écoulée. Parmi eux, RapidScat, qui permettra de récolter pendant 15 ans des données sur les vents océaniques. Et puis le CATS, le Cloud-Aerosol Transport System, pour mesurer la distribution des nuages dans l'atmosphère.

« Il tire des rayons lasers pour étudier la relation entre les polluants et d'autres particules et la formation des nuages », explique le scientifique Tom Wagner de la NASA.

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