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Lancement de la révision du fichier électoral dans le nord-ouest de la RDC


Les partisans du président Joseph Kabila lors d’un meeting au stade Tata Raphaël, à Kinshasa, RDC, 29 juillet 2016. (VOA/Top Congo)
Les partisans du président Joseph Kabila lors d’un meeting au stade Tata Raphaël, à Kinshasa, RDC, 29 juillet 2016. (VOA/Top Congo)

La Commission électorale de la République démocratique du Congo (RDC) a lancé dimanche au Nord-Ubangi l'enregistrement des électeurs pour plusieurs scrutins à venir dont la présidentielle, prévue cette année par la Constitution mais devenue quasi impossible à organiser dans les temps.

La province du Nord-Ubangi, située à l'extrême nord-ouest, près de la frontière avec la République centrafricaine, a inauguré les opérations d'enregistrement qui doivent durer près de dix mois dans tout le pays.

"Nous déclarons le lancement de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs au Nord-Ubangi (...) qui sera ensuite étendue sur l'ensemble du territoire" de la RDC, a déclaré Corneille Naanga, lors d'une cérémonie retransmise en direct à la télévision d'Etat.

C'est à 07H04 (06H04 GMT) que la première carte d'électeur a été délivrée symboliquement à un vieux villageois qui l'a reçue sans guère d'émotion.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s'est accordé 90 jours pour boucler les opérations dans cette province. Les nouvelles cartes d'électeurs remplacent celles qui avaient servi lors des scrutins de 2011.

Kinshasa, capitale de la RDC, est programmée en dernier, "simultanément" avec "l'enrôlement des Congolais vivant à l'étranger", a précisé M. Naanga.

La révision du fichier électoral hérité de la présidentielle et des législatives de 2011, marquées par des fraudes massives, ayant reconduit le président Joseph Kabila et sa majorité au pouvoir, est à l'origine de la crise politique que traverse le pays.

Sa révision était recommandée par l'ONU et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), les deux institutions avaient dépêché des experts pour examiner sa fiabilité.

Jusque-là, aucune date n'est fixée pour la présidentielle, et la communauté internationale a exhorté depuis des mois la Céni à publier un calendrier électoral respectant la Constitution congolaise.

"Nous attendons le compromis politique tant souhaité", a déclaré M. Naanga, avant la publication d'un "calendrier global et réaliste", allusion au "dialogue national" pour des "élections apaisées" voulu par M. Kabila, mais boudé par l'opposition qui le perçoit comme "un piège".

Le "Rassemblement", nouvelle coalition des forces opposées au maintien de M. Kabila au-delà de son mandat a récusé le facilitateur du "dialogue national" désigné par l'Union africaine, retardant la tenue de ce forum.

Avec AFP

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