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La tuerie d'Orlando fait de l'ombre au tourisme en Floride


Un alligator a happé un garçon de 2 ans près des hauteurs de Disney Grand Floridian Resort & Spa de Disney à Orlando, en Floride, 14 juin 2016
Un alligator a happé un garçon de 2 ans près des hauteurs de Disney Grand Floridian Resort & Spa de Disney à Orlando, en Floride, 14 juin 2016

Orlando, son climat ensoleillé et ses parcs d'attractions où sont venues 65 millions de visiteurs en 2015, vit une semaine de l'enfer avec un massacre ayant coûté la vie à 49 personnes et la mort d'un enfant happé par un alligator qui font craindre pour son secteur touristique.

D'ordinaire, les hordes de touristes qui empruntent l'autoroute quittant l'aéroport de cette ville du sud-est des Etats-Unis n'ont en tête que les costumes de Mickey et les décors de contes de fée.

Mais après la tuerie dimanche dans une boîte de nuit gay, les panneaux le long des voies ramènent les visiteurs à la réalité. "Prions pour notre ville", intiment les signes lumineux.

Le carnage de dimanche, qui est la pire attaque jamais perpétrée dans le monde contre la communauté homosexuelle, a été précédé par l'assassinat vendredi d'une chanteuse, Christina Grimmie, tuée par balles. Et mercredi, Orlando était à nouveau touchée par un drame: la mort d'un enfant de deux ans happé par un alligator dans un lac d'un parc de Disney World.

Selon l'association professionnelle VisitOrlando, la ville est l'une des plus visitée des Etats-Unis, avec 65 millions de touristes l'année dernière. Or au moins pour une courte période, ce chiffre florissant devrait être affecté, estiment les experts.

"Nous nous attendons à un déclin du nombre de touristes, en particulier les touristes étrangers", estime Abraham Pizam, doyen de la faculté des professions de l'accueil à l'université Central Florida d'Orlando.

Avec 49 morts et 53 blessés en quelques heures, la tuerie de dimanche, par un homme ayant dit avoir prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique, est le pire attentat sur le sol américain depuis le 11-Septembre.

"Les gens viennent du monde entier pour s'amuser" à Orlando, rappelait pourtant le maire de la ville, Buddy Dyer, lors d'une veillée en hommage aux victimes au lendemain de l'attaque.

Sécurité renforcée

Dans les parcs d'attraction, qui font la réputation de la ville, la sécurité a été renforcée dans l'espoir de rassurer les visiteurs.

Les mesures mises en place comprennent des détecteurs à métaux, des chiens ainsi que "des procédés moins visibles qui font appel aux techniques de sécurité dernier cri", a expliqué un porte-parole de Disney.

Le chef de la police d'Orlando John Mina a aussi affirmé à l'AFP que ses équipes avaient renforcé leur présence dans la ville, sans donner plus de détails.

Devant les portes du "Magic Kindgom", le mythique parc à thème de Disney, Jay Pierce, un quinquagénaire originaire de l'Indiana (nord) assurait qu'il aurait annulé son séjour familial si une attaque était survenue dans le complexe Disney.

"C'est difficile de mettre sa vie sur pause", commente une autre touriste Lynette Deian, venue de l'Illinois (nord).

Au total, la ville compte une douzaine de parcs d'attractions et pour nombre de "voyageurs, Orlando se résume à l'aéroport qu'ils traversent pour se rendre dans les parcs à thème", résume Robert Niles qui anime un site dédié aux parc d'animations américains, themeparkinsider.com.

Pour les 2,3 millions d'habitants d'Orlando, ce tourisme représente une manne: 100.000 emplois et, pour les parcs d'attractions uniquement, des revenus annuels de 11 à 12 milliards de dollars.

De ce fait, même si les baisses de fréquentation sont limitées après la tuerie, les pertes seront importantes, estime Abraham Pizam.

"Ici, 10% (des visiteurs) représente six millions de personnes et 1% représente 600.000 personnes. Ce sont tout de même des chiffres très importants", explique-t-il à l'AFP.

"Ici, tout est fait à une très large échelle", conclut l'universitaire.

Avec AFP.

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