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La société civile et les mouvements citoyens appellent à un sit-in de deux jours devant l’UA à Kinshasa


Les mouvements citoyens congolais et 169 organisations de la société civile ont organisé une conférence de presse conjointe pour présenter leur position commune pour une alternance politique pacifique le 19 décembre 2016, à Kinshasa, RDC, 21 octobre 2016.
Les mouvements citoyens congolais et 169 organisations de la société civile ont organisé une conférence de presse conjointe pour présenter leur position commune pour une alternance politique pacifique le 19 décembre 2016, à Kinshasa, RDC, 21 octobre 2016.

Plus de 169 organisations de la société civile ainsi que les mouvements citoyens appellent à deux jours de sit-in, les 26 et 27 octobre 2016, devant le siège de l’Union africaine à Kinshasa et devant les Assemblées provinciales sur toute l’étendue de la RDC pour protester contre le coup d’Etat constitutionnel opéré à travers l’accord politique reportant les élections pour avril 2018.

"Afin de rejeter les conclusions du dialogue de la Cité de l’OUA, et de rappeler la détermination de notre peuple à avoir l’alternance au pouvoir suivant le schéma proposé dans la présente position commune, nous appelons le peuple Congolais à s’exprimer pacifiquement sur l’ensemble du pays les mercredi 26 et jeudi 27 octobre 2016 ", écrivent-ils dans une déclaration.

Pour eux, l’accord politique signé le 18 octobre dernier à Kinshasa entre la majorité présidentielle et une frange de l’opposition "est le dernier épisode en date de la longue liste de combines anti-démocratiques conçues (par la famille politique du président Joseph Kabila) dans l’unique but de se maintenir au pouvoir, envers et contre tout". "Il ne repose sur aucune base légale, bien au contraire : c’est une tentative d’un coup d’Etat pur et simple contre le Pacte Républicain, qu’est la Constitution", soutiennent-ils.

Ces organisations soulignent que "la Nation congolaise dérive dangereusement vers l’anarchie et le chaos".

"Le rêve démocratique de toute une génération s’évanouit peu à peu dans un sinistre nuage où se mêlent cupidité, corruption, égoïsme et bassesse d’une certaine classe qualifiée de politique. Les larmes des vivants et les cris stridents des martyrs arrivent jusqu’aux confins de l’Afrique et du monde, d’où remonte, monotone, le même écho tantôt de lâcheté, tantôt d’indifférence, tantôt de complaisance, parfois même de complicité", soulignent-elles.

Dans leur message, elles promettent de ne pas reculer "pas face à ceux qui veulent marcher sur la constitution de nos espoirs ! ".

Parmi leurs propositions, elles exigent que le président Joseph Kabila quitte le pouvoir au 19 décembre 2016, date de la fin de son deuxième et dernier mandat.

Des concertations plus inclusives permettront, d’après elles, de régler le vide juridique créé.

Comme ces organisations, l’église catholique a aussi lancé un appel la veille, exigeant que M. Kabila déclare qu’il ne se présentera pour un troisième mandat comme l’exige la Constitution et qu’un consensus plus large soit trouvé sur la transition avant des élections dont elle propose la tenue avant la fin de 2017.

L’élection présidentielle qui devait avoir lieu avant le 19 décembre a été reportée par la Cour constitutionnelle.

L’accord signé le 18 octobre entre la majorité présidentielle et une frange de l’opposition la prévoit pour avril 2018.

La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter pour avoir déjà accumulé plus de deux mandats.

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