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La prévention reste la clé en attendant un vaccin anti-sida


Michel Sidibé, directeur d’ONUSIDA, Françoise Barre Sinoussi, Prix Nobel en médecine, et l'ancien président du Botswana Festus Mogae.
Michel Sidibé, directeur d’ONUSIDA, Françoise Barre Sinoussi, Prix Nobel en médecine, et l'ancien président du Botswana Festus Mogae.

L'ONUSIDA a annoncé la mise en place d’une commission spéciale chargée de mener une campagne sociale et politique pour soutenir, de manière efficace, les programmes de prévention nationaux dans les pays touchés par le Sida.

Quatrième jour des travaux à la conférence de Vienne.L'ONUSIDA a annoncé la mise en place d’une commission spéciale chargée de mener une campagne sociale et politique pour soutenir, de manière efficace, les programmes de prévention nationaux.

La particularité de cette instance c’est qu’elle est co-présidée par deux Prix Nobel, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu et le professeur Françoise Barre Sinoussi, mondialement connue pour son rôle dans la découverte du HIV, le virus du sida.

D’anciens présidents comme Festus Mogae du Botswana, le bon élève de l'Afrique dans cette lutte contre le Sida, le Français Jacques Chirac ou encore Michelle Bachelet du Chili sont membres de cette nouvelle instance. Donc un leadership au sommet et à la base pour une révolution contre le VIH par la prévention, pour reprendre les mots de Michel Sidibé, directeur d’ONUSIDA. «Nous avons réussi dans les pays ou il y a un leadership efficace qui a mobilisé tous les acteurs concernés par ce combat et qui ont fait de la réduction des nouvelles infections leur priorité no1», a lancé Mr. Sidibé.

Cette commission aura pour rôle de sensibiliser les officiels de gouvernements, la société civile, les parlementaires, les responsables de programmes de sante, etc. Le but: la mise en œuvre de cette stratégie

« Si on ne fait rien 5 millions de personnes seront infectées dans quelques années et c’est inacceptable », a mise en garde le Dr. Françoise Barre-Sinoussi.

Cette commission aura pour rôle de sensibiliser les officiels de gouvernements, la société civile, les parlementaires, les responsables de programmes de santé, etc. Le but : la mise en œuvre de cette stratégie.

La prévention reste ainsi la clé du combat contre cette pandémie…en attendant LE vaccin. Plusieurs essais ont été menés. Il y a eu des échecs, comme celui des laboratoires Merck ou les personnes vaccinées étaient infectées. Et en septembre 2009 des chercheurs américains et thaïs, avaient annoncé les résultats de l’essai vaccinal mené sur 16 mille volontaires en Thaïlande entre 2003 et 2009. Deux candidats vaccins utilisés en combinaison : Alvac HIV et AidsVax, ont permis une réduction des risques de contamination de 31,2% des personnes vaccinées.

C’est une première historique pour la recherche, mais le Dr. Françoise Barré Sinoussi, Prix Nobel en médecine est sceptique : l’efficacité de ce vaccin, a-t-elle expliqué au micro de la VOA, est bien trop faible et le produit ne pourrait être testé sur des populations à haut risque comme en Afrique.

« On est loin du candidat vaccin. L’essai américain et thaïlandais montre qu’un petit nombre de personnes ont été protégées et les chercheurs essaient aujourd’hui de comprendre quelles sont les réponses protectrices qui expliquent cette petite protection. Et c’est important pour la recherche vaccinale », a précisé Françoise Barre-Sinoussi.

Mais alors a quand ce vaccin tant attendu ? Pour le professeur Barre-Sinoussi le vaccin anti-sida… ce n’est pas pour demain. Les chercheurs sont confrontés à une série d’obstacles et ont surtout besoin de temps et de financements.

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