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La normalisation des relations dépend d'Israël a déclaré Ankara


Un Palestinien tient un drapeau d'Israël dans ses mains, à Gaza, le 18 juillet 2014.
Un Palestinien tient un drapeau d'Israël dans ses mains, à Gaza, le 18 juillet 2014.

La normalisation des relations diplomatiques entre la Turquie et Israël dépend de l'attitude de ce pays lors des prochaines discussions bilatérales destinées à solder une brouille de six ans, a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères.

"Un accord pourra être conclu à la prochaine réunion en fonction des mesures prises par Israël", a déclaré le ministre Mevlut Cavusoglu lors d'une conférence de presse à Ankara.

Le chef de la diplomatie turc n'a pas précisé de date mais la presse a estimé que la rencontre aurait lieu dimanche entre les deux pays en froid depuis 2010. Le quotidien israélien Yedioth Aharonot a indiqué mercredi que ces discussions auraient lieu en Turquie.

Les relations diplomatiques n'avaient pas été rompues mais abaissées avec le retrait des ambassadeurs et le gel de la coopération militaire après l'assaut mené par des commandos israéliens contre le Mavi Marmara, un navire affrété par une association humanitaire turque, dans lequel dix Turcs pro-palestiniens avaient été tués.

Le ferry faisait partie d'une flottille internationale de six bateaux chargée d'aide humanitaire pour tenter de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.

Ankara avait posé trois conditions à une normalisation : des excuses publiques pour l'assaut, des indemnisations financières pour les victimes et la levée du blocus de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste politico-militaire palestinien Hamas. Les deux premières ont été partiellement satisfaites.

"Nos conditions ne sont pas très compliquées", a déclaré M. Cavusoglu, "elles doivent être satisfaites de même que notre demande d'excuses" l'a été.

Avant toute normalisation des relations, Israël a exigé de la Turquie qu'elle n'abrite plus Saleh al-Aruri, l'un des dirigeants du Hamas accusé par l'Etat hébreu d'avoir planifié l'enlèvement et le meurtre de trois Israéliens en 2014.

Celui-ci vivait à Istanbul depuis 2010 et le journal turc Karar affirme que ce responsable du Hamas, mouvement radical palestinien soutenu par le régime islamo-conservateur turc, aurait été prié par les autorités turques de quitter le pays il y a quelques mois pour le Qatar.

Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, est régulièrement reçu par le président truc Recep Tayyip Erdogan.

Le chef de la diplomatie turque a tenu à souligner mercredi que les rapports d'Ankara avec le Hamas "ne sont pas clandestins" et que ceux-ci seront maintenus dans l'intérêt d'une paix au Proche-Orient et de la réconciliation interpalestinienne.

Il a toutefois exclu toute condition au sujet du Hamas dans le cadre des efforts de normalisation avec l'Etat hébreu.

Avec AFP

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