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La microfinance, pour développer des emplois décents


Un vendeur de rue en Guinée (AP)
Un vendeur de rue en Guinée (AP)

Le travail décent est un sujet relativement nouveau pour les institutions de microfinance, selon l’OIT. Il s’agit de les aider à « appréhender les conditions de travail du client. »

Dans un nouveau rapport sur la microfinance, l’Organisation internationale du travail (OIT) revient sur le thème du travail décent. Le document vise à montrer comment un meilleur accès aux micro-prêts peut aider à améliorer la vie de millions de défavorisés à travers le monde.

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« Le travail décent résume les aspirations des êtres humains au travail » note l’OIT. Les emplois doivent à la fois garantir les droits au travail, tout en étendant la protection sociale et promouvant le dialogue social. Comment la microfinance peut-elle appuyer ces objectifs ?

« On s’est penché sur plusieurs institutions de microfinance » explique Mme Yousra Hamed, auteur du rapport de l’OIT, « et en fait, notre constat a été plutôt le leur ». Les responsables de l’OIT ont aidé ces institutions à dresser « un constat par rapport à la situation du travail décent de leurs clients. C’était vraiment la première étape », poursuit Mme Hamed. Le sujet est relativement nouveau pour les institutions de microfinance, a noté l’experte de l’OIT. Il s’agit « d’appréhender les conditions de travail du client. »

Parmi les observations : « Il y avait beaucoup de déficits du travail décent », note Mme Hamed. Notamment : des enfants travaillaient, les accidents du travail étaient fréquents ; les conditions de travail étaient relativement difficiles et beaucoup d’entreprises n’étaient pas enregistrées, restant dans le secteur informel.

Les recherches réalisées par le Bureau international du travail (BIT) ont confirmé la nécessité « de relier les services financiers que les institutions font d’habitude à des services non financiers », fait remarquer Mme Hamed.

« L’impact est beaucoup plus important quand les institutions de microfinance ne se limitent pas à leur rôle financier et bancaire, mais quand elles vont au-delà en intégrant le côté social et en pensant à leurs clients ». Il faut vraiment « relier les services financiers aux services non-financiers », tels que des formations ou des campagnes de sensibilisation sur la santé et la sécurité au travail notamment.

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