Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

La jeune fille retrouvée n'est pas l'une des "lycéennes de Chibok"


Une manifestante avec le slogan "Bring Back Our Girls" à Abuja, Nigeria, le 14 octobre 2014.
Une manifestante avec le slogan "Bring Back Our Girls" à Abuja, Nigeria, le 14 octobre 2014.

Les autorités nigérianes sont revenues jeudi sur leurs déclarations de la veille, démentant qu'une jeune fille échappée cette semaine des mains du groupe jihadiste Boko Haram était l'une des 219 adolescentes kidnappées en 2014 dans leur lycée à Chibok.

Le gouvernement nigérian avait annoncé mercredi qu'une autre fille du groupe avait été retrouvée par l'armée nigériane alors qu'elle fuyait ses ravisseurs.

Dans la nuit, le porte-parole de la vice-présidence, Laolu Akande, a révélé son identité, précisant sur son compte Twitter que "Mariam Mohammed-Isa, fille de 15 ans, une étudiante de JSS 1 (Junior School), issue de la communauté de Chibok, s'est enfuie hier après trois ans de captivité de Boko Haram".

Dans un message envoyé à l'AFP jeudi matin, il a reconnu que l'adolescente "ne fait pas partie des 219 lycéennes" kidnappées en avril 2014, bien qu'elle soit issue de la même ville du nord-est du Nigeria et ait fréquenté la même école.

Le mouvement "Bring back our girls" (Ramenez nous nos filles) qui fait campagne depuis trois ans pour la libération des lycéennes de Chibok, a également confirmé que la jeune Mariam ne faisait pas partie de la liste. "Nous ne retrouvons pas son nom", a expliqué le groupe sur son compte Twitter.

"Mais que ce soit une #Chibokgirl ou pas, nous nous réjouissons que n'importe quelle captive (de Boko Haram) retrouve sa liberté", a-t-il ajouté.

En avril 2014, 276 jeunes filles âgées de 12 à 17 ans avaient été enlevées dans la localité de Chibok. 57 avaient réussi à s'échapper juste après, mais cet enlèvement de masse avait provoqué une vague d'indignation mondiale, relayée sur Twitter sous le hashtag #bringbackourgirls.

Début mai, 82 lycéennes ont été libérées contre des prisonniers après de longues négociations, 21 autres avaient été libérées en octobre 2016 avec l'aide du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et de la Suisse et trois ont été retrouvées au cours des 12 derniers mois.

Plus d'une centaine sont toujours aux mains du groupe.

La nouvelle qu'une autre lycéenne de Chibok s'était échappée avait été annoncée mercredi par le porte-parole du président Muhammadu Buhari, Femi Adesina. L'information avait aussitôt été relayée par Bashir Ahmad, conseiller spécial à la présidence, sur son compte Twitter.

L'absence du président Buhari, actuellement en repos médical à Londres et remplacé par le vice-président Yemi Osinbajo, a crée un cafouillage de communication entre la présidence et la vice-présidence.

On ignore encore quand la jeune Miriam a été enlevée mais le kidnapping est un moyen de recrutement du groupe jihadiste qui a fait main mise sur des villages entiers, enlevant des dizaines de milliers de gens. Les "filles de Chibok" sont devenues le symbole de ces enlèvements massifs.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG