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Le président de la Guinée-Bissau n'a pas suivi les recommandations des médiateurs de la Cédéao


Le président bissau-guinéen José Mário Vaz, lors d'un rassemblement politique à Bissau, en Guinée-Bissau, le 11 avril 2014.
Le président bissau-guinéen José Mário Vaz, lors d'un rassemblement politique à Bissau, en Guinée-Bissau, le 11 avril 2014.

Les acteurs de la crise politique qui secoue la Guinée-Bissau depuis plus d'un an avait accepté une proposition de sortie de crise en six points soumise par des dirigeants ouest-africains en visite de médiation à Bissau qui n'a toujours pas résolu la situation de la crise.

Après le passage du médiateur de cette crise de la Cédéao pour la Guinée-Bissau - le président de la Guinée, Conakry Alpha Condé et Ernest Bai Koroma - les acteurs politiques bissau-guinéens ne se sont toujours pas mis d'accord sur le nom du futur premier ministre d'inclusion comme l´avait recommandé la Cédéao.

Sur place, Nouha Mancaly analyse la situation.

Reportage de Nouha Mancaly, correspondant en Guinée-Bissau pour VOA Afrique
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La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel tous deux appartiennent.

Le PAIGC conteste toujours la désignation, en juin 2016, de Baciro Dja comme Premier ministre. Et ses députés refusent de siéger au Parlement, empêchant le chef du gouvernement de présenter son programme de politique générale.

Selon la Constitution bissau-guinéenne, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire. Or le PAIGC a perdu récemment sa majorité parlementaire absolue de 57 sièges à la suite de la fronde de 15 députés.

M. Vaz a dit vouloir s'appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition, deuxième formation du pays), et de 15 députés frondeurs du PAIGC, soit 56 sièges sur 102 au Parlement.

Les tensions à la tête de l'Etat inquiètent d'autant plus la communauté internationale que l'élection de M. Vaz en mai 2014 avait marqué un retour progressif à l'ordre constitutionnel dans cette ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest jusqu'alors en proie à une instabilité chronique, avec des tentatives de coup d'Etat militaires à répétition.

A Bissau, la semaine dernière, les protagonistes sont apparus "impliqués dans une recherche de solution", et la Cédéao "a travaillé dans ce sens pour obtenir l'engagement de toutes les parties. Maintenant, tout dépend de la volonté des Bissau-Guinéens", a affirmé le ministre d'Etat et secrétaire général de la présidence guinéen, Naby Youssouf Kiridi Bangoura.

D'après la présidence guinéenne, la proposition de la médiation pour la sortie de crise avait reçu le soutien préalable de l'ONU, de l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE) et de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP).

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