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La Grèce et ses créanciers reprennent langue à Athènes


Le ministre néerlandais des Finances et président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, à gauche, avec le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro au Conseil de l'UE à Bruxelles, le 14 août 2015.
Le ministre néerlandais des Finances et président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, à gauche, avec le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro au Conseil de l'UE à Bruxelles, le 14 août 2015.

Le quartette représentant les créanciers de la Grèce a entamé mercredi à Athènes ses négociations avec le gouvernement en vue de finaliser en avril son audit des réformes prescrites au pays, condition pour continuer à aider le pays et discuter d'un allègement de sa dette.

Les chefs de mission des institutions créancières -- Commission européenne, FMI, la BCE et le fonds de soutien de la zone euro (MES)-- devaient d'abord s'entretenir avec le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, avant un rendez-vous dans la soirée avec son collègue à l'Emploi, Georges Katrougalos.

Les pourparlers doivent être centrés sur l'effort budgétaire réclamé au pays pour tenir l'objectif d'un excédent primaire de 3,5% en 2018, via notamment une nouvelle réforme fiscale frappant de plein fouet les agriculteurs, et la réforme des retraites préparée depuis des semaines par le gouvernement, et qui alimente une forte grogne sociale.

Ses créanciers réclament en outre à Athènes la création d'un nouveau Fonds de privatisation pour en accélérer le rythme et la mise en place d'un cadre pour gérer les prêts bancaires non performants.

Depuis début février, l'absence de convergence entre les deux parties sur ces dossiers retardait le retour du quartette à Athènes, en dépit de l'impatience affichée par le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras, qui souhaite une conclusion au plus vite des négociations, afin d'éviter au pays de manquer de liquidités et permettre une relance de son économie.

La situation s'est débloquée lundi à Bruxelles lors d'une réunion des 19 grands argentiers de la zone euro, influencée par le risque de déstabilisation pesant sur la Grèce du fait de la crise migratoire, qu'elle affronte en première ligne.

Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a annoncé dans la foulée que la zone euro était prête à tenir sa "promesse" d'une discussion sur la gestion de la dette grecque. Le FMI réclame l'allègement de celle-ci pour participer au financement des prêts de 86 milliards d'euros promis à Athènes en juillet en échange de nouveaux efforts d'austérité.

Avec AFP

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