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La France accélère son déploiement en Centrafrique


Alors que Bangui sombrait dans le chaos, François Hollande a décidé d'accélérer le déploiement des troupes françaises en Centrafrique
Alors que Bangui sombrait dans le chaos, François Hollande a décidé d'accélérer le déploiement des troupes françaises en Centrafrique
Le président François Hollande a lancé jeudi soir l'opération « Sangaris » en République centrafricaine, où la France va déployer 1.200 hommes pour une intervention sous mandat des Nations Unies (ONU), affirme l’agence Reuters. L’opération est présentée comme une mission humanitaire, que la France prévoit brève.

Cette décision a été prise au terme d'une journée de massacres à Bangui, sous couvre-feu dès la nuit tombée, et où les habitants vivent dans l'angoisse des heures à venir. Un bilan préliminaire des violences de jeudi évoque au moins 80 morts et des dizaines de blessés.

Il s'agit de la plus importante action militaire française en Afrique depuis l'opération Serval lancée en janvier au Mali contre les islamistes qui tenaient alors le nord du pays, poursuit Reuters.

« Vu l'urgence, j'ai décidé d'agir immédiatement, c'est-à-dire dès ce soir, en coordination avec les Africains et avec le soutien des partenaires européens », a déclaré François Hollande à l'issue d'un conseil restreint de défense à l'Elysée jeudi soir.

« Cette intervention sera rapide, elle n'a pas vocation à durer et je suis sûr de son succès », a-t-il ajouté lors d'une déclaration télévisée.

Toujours selon le président Hollande, l'effectif de 600 militaires français actuellement sur place sera doublé « d'ici quelques jours pour ne pas dire quelques heures ».

La Centrafrique a sombré dans un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition à dominante musulmane, la Séléka.

Jeudi soir, un calme précaire régnait à Bangui. Sylvain Groulx, représentant de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) en Centrafrique, a dit à la Voix de l’Amérique (VOA) que Bangui était « déserte ». Tous les habitants ont soit fui en brousse, soit se terrent dans leurs maisons, a-t-il dit. « Cette nuit la situation est relativement calme, sauf pour quelques coups de feu isolés que l’on peut entendre ici et là pour le moment », a-t-il dit.

La situation en Centrafrique doit faire l'objet d'un mini-sommet samedi après-midi dans la capitale française. Une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains séjournent vendredi et samedi dans la capitale française pour participer au sommet sur la paix et la sécurité en Afrique.
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