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La force des réseaux sociaux au Sénégal


Réunion de la ligue sénégalaise contre le cancer, à Dakar, au Sénégal, le 21 mars 2017. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Réunion de la ligue sénégalaise contre le cancer, à Dakar, au Sénégal, le 21 mars 2017. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Au Sénégal, l'usage des réseaux sociaux est en pleine mutation. Plus que de simples plates-formes de distraction, Facebook, Whatsapp et autres sont devenus de véritables moyens de sensibilisation et d'actions sociales.

A Dakar, des jeunes étudiants ont choisi les réseaux sociaux pour former une structure d’entraide. Faboré Cissé, membre fondateur de l’Association de Jappo Jappalé, explique leur mode de fonctionnement.

Faboré Cissé, membre fondateur de l’Association de Jappo Jappalé, à Dakar, au Sénégal, le 21 mars 2017. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Faboré Cissé, membre fondateur de l’Association de Jappo Jappalé, à Dakar, au Sénégal, le 21 mars 2017. (VOA/Seydina Aba Gueye)

"Au Sénégal, la communication coûte excessivement chère. C’est pourquoi on a l’habitude d’utiliser les réseaux sociaux comme Whatsapp, Facebook et autres", rappelle-t-il.

"Pour communiquer, convoquer des réunions, pour des débats d’idées aussi parce qu’on peut avoir des idées et y réfléchir au niveau de la plateforme Whatsapp. On parle, on discute et on essaie de voir quelles sont les meilleures solutions aux problèmes", raconte-il.

Formée à partir des réseaux sociaux, l’association Jappo Jappalé a développé une véritable chaine de solidarité.

"C’est une œuvre sociale, on aide les gens, les enfants et les plus démunis. Ce qui n’ont pas un toit on essaie de leurs en trouver. Dans les écoles, nous trouvons gens qui ne parviennent pas à satisfaire leur scolarité, et dans ce cadre-là, on les aide à payer leurs frais, avoir des fournitures scolaires, des cahiers", décrit-il.

Dans le même registre, des femmes dirigeantes ont lancé une campagne sur Facebook pour collecter 200 millions au profit des malades du cancer. Awa Seck Cissokho, une des membres, décrit leur initiative : "On a fait un groupe privé, on s’est bien concerté avec nos propres moyens pour développer la campagne. Quand j’ai un rendez-vous, je me déplace avec ma propre voiture, pour téléphoner, j’utilise mon crédit personnel. On agit comme ça par élan de solidarité, et chacun donne ce qu’il a. On a fait un plan de campagne sur les réseaux sociaux parce que c’est beaucoup plus viral et on touche beaucoup plus de monde".

On a fait un plan de campagne sur les réseaux sociaux parce que c’est beaucoup plus viral et on touche beaucoup plus de monde".
Seck Cissokho

En quelques mois, cette initiative citoyenne, parti des réseaux sociaux, a déjà porté ses fruits.

"On est vraiment content parce que les Sénégalais se sont vite sentis concernés parce que le cancer est un fléau".

Au Sénégal, les réseaux sociaux sont devenus un moyen de communication de masse pour les acteurs de la vie sociale. Au-delà du caractère ludique, ils sont utilisés pour alerter l’opinion publique et mener des actions en faveur des nécessiteux.

Seydina Aba Gueye, correspondant à Dakar

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