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La CPI ne "tuera" pas les soldats de la LRA, rassure la procureure


La procureure de la CPI Fatou Bensouda, le 29 septembre 2015
La procureure de la CPI Fatou Bensouda, le 29 septembre 2015

Les soldats de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) ne risquent pas d'être torturés ou tués par la Cour pénale internationale (CPI) s'ils déposent les armes, contrairement à ce que prétend leur chef, a rassuré vendredi la procureure générale.

Selon Fatou Bensouda, Joseph Kony, le chef de la sanguinaire rébellion encore présente dans le nord de l'Ouganda, affirme à ses troupes restées fidèles qu'elles courraient de tels risques en déposant les armes.

"Il est complètement fallacieux de suggérer que la CPI pourrait torturer ou tuer qui que ce soit", a déclaré la procureure dans un message vidéo.

"De nombreux combattants de la LRA rentrent chez eux et réintègrent leur communauté. J'appelle ceux qui sont toujours dans la brousse à saisir toute opportunité de cesser le combat et à rentrer à la maison, où vous avez la possibilité de reconstruire vos vies", a-t-elle ajouté.

Mme Bensouda a aussi démenti vouloir poursuivre d'autres membres de la LRA que son chef Joseph Kony, toujours en fuite, et son ancien commandant Dominic Ongwen, qui attend son procès.

Elle a de nouveau appelé Joseph Kony à se rendre à la Cour, devant laquelle il répondrait de 33 accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, dont enrôlement d'enfants soldats, viols, esclavage sexuel et pillages. Son équipe "continuera à encourager les efforts pour qu'on l'arrête", a-t-elle prévenu.

Dominic Ongwen, un des commandants les plus redoutés de la LRA, s'est rendu début 2015 et a été remis à la CPI. Il doit répondre de 70 accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité présentées par le parquet.

Selon l'ONU, la LRA a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants d'abord dans le nord de l'Ouganda, puis au gré de son exil dans les pays voisins.

Créée en 1987 avec l'objectif de renverser le président ougandais Yoweri Museveni pour le remplacer par un régime fondé sur les Dix commandements, la LRA s'est forgé une effroyable réputation au fil de ses exactions en Ouganda, au sud du Soudan, dans le nord-est de la République démocratique du Congo et en Centrafrique.

Avec AFP

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