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Burkina Faso : hommage aux martyrs


Les nouvelles autorités et le peuple burkinabè dans son ensemble ont rendu mardi un dernier hommage aux martyrs de « la révolution » qui a conduit à la fin de 27 ans de règne de Blaise Compaoré le 31 octobre.

Cinq minutes de silence ont été observées par l'assistance, pendant lesquelles les dizaines de milliers de personnes présentes se sont tenues les mains au côté du président de la transition Michel Kafando, son Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, du gouvernement et du président du parlement Chériff Sy à la place de la Nation à Ouagadougou, rebaptisée place de la Révolution.

Dans son message, l'aumônier militaire a rappelé que les martyrs ont donné donné leur vie pour la Nation.

« Ils sont morts pour la justice et le bien. Ils sont le flambeau de notre lutte. Vos enfants sont partis pour la juste cause, ils ont donné leur vie pour qu'au Burkina Faso il y ait une vie nouvelle, pour que tout un peuple retrouve l'espoir. Pour que le soleil de la justice se lève dans notre pays et pour que la vérité triomphe sur le mensonge", a martélé l'aumônier.

Six des corps de personnes décédées lors de ces manifestations qui n’avaient pas encore été enterrés ont été emmenés à cette place, portés à bord d'un porte-char de l'armée dans des cercueils recouverts du drapeau burkinabè, frappés des couleurs rouge, vert et jaune.

Les six martyrs ont ensuite été enterrés au cimetière militaire de Goughin, à l'est de la capitale, point de chute d’une longue et émouvante procession. Une septième victime doit encore être identifiée avant d'être inhumée.

Au total, 24 personnes ont été tuées lors des manifestations des 30 et 31 octobre qui ont poussé le président Compaoré à quitter le pouvoir, selon une enquête officielle. Mais les autres victimes tuées lors de l'insurrection ont déjà été inhumées par leurs parents au cimetière de Goughin, leurs familles n'ayant pas souhaité attendre pour procéder à leurs funérailles.

La place de la Nation est redevenue place de la Révolution, nom qu’elle avait à l'époque du capitaine Thomas Sankara, président de 1983 à 1987, renversé par Blaise Compaoré lors d'un coup d'Etat.

Cette place qui a été le lieu de rassemblement lors de la série des manifestations qui ont culminé le 31 ocotbre avec l’incendie qui a empêché le parlement burkinabè de réviser la Constitution qui aurait permis à Compaoré de briguer un troisième mandat.

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