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L'élection présidentielle en Zambie fixée au 11 août 2016


Le président zambien, Edgar Lungu
Le président zambien, Edgar Lungu

Le président zambien a signé un amendement constitutionnel qui modifie le mode de scrutin de la présidentielle et annoncé les élections présidentielle et législatives pour le 11 août prochain.

Selon l'amendement constitutionnel que le président Edgar Lungu a signé, les élections générales seront organisées tous les cinq ans, le deuxième jeudi du mois d'août. Elles se tenaient auparavant tous les cinq ans, mais à une date non fixée par la Constitution.

"La signature de cet amendement va lever l'incertitude sur la date des élections. (...) Nous voterons le 11 août", a déclaré M. Lungu devant des milliers de Zambiens, venus assister dans le stade des Héros à Lusaka à un "moment historique" selon le président.

"Dans sept mois, nous irons de nouveau aux urnes pour élire notre dirigeant. Assurons nous qu'il n'y ait pas de violence", a ajouté M. Lungu, devant le premier président de la Zambie indépendante, Kenneth Kaunda, au pouvoir de 1964 à 1991.

Des incidents avaient éclaté au lendemain du dernier scrutin présidentiel, en 2015, quand la police avait violemment dispersé des partisans de l'opposition qui criaient à la manipulation des résultats.

Edgar Lungu a été élu chef de l'Etat le 20 janvier 2015, à la suite du décès du président Michael Sata en octobre 2014. Il doit terminer le mandat de son prédécesseur qui s'achevait en septembre 2016.

L'amendement signé mardi par M. Lungu, qui compte se représenter à la présidentielle, modifie aussi le mode de scrutin. Un candidat doit désormais recueillir la majorité absolue des suffrages, et non plus la majorité simple, pour être élu.

M. Lungu avait décroché 48,3% des suffrages en 2015, contre son rival Hakainde Hichilema qui avait obtenu 46,7% des voix.

Autre changement important dans l'amendement signé mardi: tout candidat à la présidentielle se présentera avec un numéro 2, qui, en cas de victoire, occupera le poste de vice-président.

Il s'agit ainsi d'éviter des élections anticipées en cas du décès du chef de l'Etat, ce qui fut le cas en 2015, mais aussi en 2008 après la mort du président Levy Mwanawasa, victime d'une attaque cérébrale.

La prochaine élection présidentielle sera organisée alors que le pays traverse une grave crise économique: le kwacha, la devise zambienne, a perdu 42% de sa valeur face au dollar l'an dernier, en raison d'une baisse vertigineuse des prix du cuivre, qui représente 70% des exportations de la Zambie.

Avec AFP

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