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L'opposant Moïse Katumbi a quitté l'Afrique du Sud pour Londres


Moïse Katumbi devant le palais de Justice à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, le 13 mai 2016.
Moïse Katumbi devant le palais de Justice à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, le 13 mai 2016.

L'opposant Moïse Katumbi est sorti de l'hopital et a choisi Londres pour se reposer avant de rentrer au Congo pour se porter candidat à la présidentielle.

L'opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) et menacé d'un procès dans son pays, a quitté l'Afrique du Sud, où il était hospitalisé, pour Londres où il va se reposer, a indiqué dimanche l'un de ses avocats.

"Moïse Kaumbi est parti de Johannesbourg vendredi et a atterri à Londres hier samedi", a déclaré à l'AFP Me Georges Kapiamba du collectif des avocats de M. Katumbi.

"Il est sorti de l'hôpital. Il va bien mais à cause des désordres au Congo, il préfère pour l'instant se reposer", a déclaré l'un de ses collaborateurs à Johannesburg.

"Il va rentrer au Congo mais on ne sait pas encore quand. Il est candidat à la présidence", a-t-il encore dit, affirmant que les médecins avaient préconisé le repos à l'opposant.

Interrogé pour savoir pourquoi Moïse Katumbi était parti à Londres, ce collaborateur a précisé qu'il y avait son médecin traitant.

Ces informations ont été confirmées par une autre source proche de Moïse Katumbi en Afrique du Sud.

L'opposant au régime du président Joseph Kabila a pris un avion de ligne régulière vendredi soir au départ de Johannesburg. Son épouse, Carine Katumbi, qui l'avait accompagné la semaine dernière en Afrique du Sud, est elle rentrée à Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC.

Moïse Katumbi, richissime homme d'affaires de 51 ans, était arrivé le 20 mai à Johannesburg à bord d'un avion médicalisé en provenance de Lubumbashi.

Il était venu officiellement pour se faire soigner. Ses collaborateurs en Afrique du Sud ont affirmé qu'il avait inhalé des gaz lacrymogène lors d'affrontements entre la police et ses partisans à Lubumbashi.

Mais il a quitté la RDC au lendemain de l'annonce d'un procès engagé contre lui par l'Etat congolais, suscitant des interrogations sur les motifs de son départ.

Lors de son séjour à Johannesburg, Moïse Katumbi a été transféré d'hôpital pour des raisons de sécurité, selon ses collaborateurs.

"Des inconnus sont passés à la réception pour demander où il se trouvait. La sécurité de l'hôpital a estimé qu'il s'agissait d'un mouvement suspect" et il a été déplacé, a déclaré l'un de ses proches.

Les autorités congolaises avaient accepté qu'il quitte le pays pour se faire soigner, à condition notamment de "ne pas s'exprimer bruyamment sur le dossier entre les mains de la justice", selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

Ex-allié de poids du président Kabila, Moïse Katumbi est passé dans l'opposition en septembre en même temps qu'il démissionnait de ses fonctions de gouverneur du Katanga (province du sud-est de la RDC démantelée depuis lors) et qu'il accusait le chef de l'Etat de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

La justice congolaise a annoncé le 20 mai l'ouverture prochaine d'un procès contre Moïse Katumbi pour "atteinte à la sûreté de l'État".

Avec AFP

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