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L'ONU pourrait voter vendredi pour une présence policière au Burundi


Le président burundais Pierre Nkurunziza rencontre le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le 23 février 2016 à Bujumbura.
Le président burundais Pierre Nkurunziza rencontre le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le 23 février 2016 à Bujumbura.

Le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait voter dès vendredi une résolution sur le Burundi proposée par la France pour préparer le terrain à une présence policière onusienne chargée d'apaiser les violences dans ce pays d'Afrique des Grands Lacs, ont rapporté des diplomates.

Cette résolution exige du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de tenir des pourparlers avec le gouvernement burundais et l'Union africaine sur une présence policière internationale dans le pays et de proposer des options au Conseil de sécurité dans un délai de 15 jours.

Le texte, dont l'AFP a obtenu copie jeudi, prévoit "le déploiement d'une contribution policière onusienne pour accroître la capacité des Nations unies à suivre la situation sécuritaire, promouvoir le respect des droits de l'homme et à faire avancer l'état de droit".

Le Burundi est plongé depuis près d'un an dans une crise politique profonde, née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet.

Les violences, désormais armées, ont déjà fait plus de 400 morts et poussé plus de 250.000 personnes à quitter le pays.

Le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad al Hussein avait affirmé la semaine dernière devant le Conseil que "beaucoup de Burundais vivent dans la terreur" en raison de multiples violations des droits de l'homme.

Lors d'une récente visite dans des centres de détention à la capitale Bujumbura, des experts de l'ONU ont notamment constaté que près de la moitié des détenus avaient été torturés ou gravement maltraités.

L'ambassadeur adjoint russe Petr Iliichev, a affirmé que son pays soutiendrait la résolution si elle prévoyait clairement de consulter le gouvernement burundais. Il a précisé que le déploiement de moins d'une centaine de policiers lui semblait adéquat pour appuyer les forces de sécurité burundaises.

La résolution, sur laquelle la France a demandé au Conseil de se prononcer vendredi, appelle également à renforcer l'équipe du médiateur de l'ONU au Burundi, Jamal Benomar.

Avec AFP

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