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Kinshasa accuse Katumbi de chercher à détourner l'attention de ses déboires judiciaires


L'opposant Moïse Katumbi, candidat déclarée à la présidentielle en RDC, 2 juin 2015
L'opposant Moïse Katumbi, candidat déclarée à la présidentielle en RDC, 2 juin 2015

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, qualifie de "déclaration d'un condamné de justice" les dernières critiques de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga rappelant au président Joseph Kabila qu’il avait l'obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016 comme le prévoit la Constitution de la RDC.

M. Mende a aacusé vendredi l'opposant Moïse Katumbi, candidat déclarée à la présidentielle en RDC, de se lancer dans une "tentative pathétique" pour détourner l'attention de ses déboires judiciaires en République démocratique du Congo.

"La longue diatribe" de M. Katumbi à l'encontre du président Joseph Kabila "est une tentative pathétique de détourner l'attention et distraire l'opinion publique au sujet de ses multiples ennuis avec la justice de son pays", indique un communiqué de Lambert Mende.

Évoquant, jeudi, le message de M. Kabila à la nation à l'occasion de la commémoration de l'indépendance, le 30 juin 1960, M. Katumbi avait accusé le chef de l'État d'entretenir le "flou" autour de son avenir politique.

M. Katumbi qui séjourne en Europe a estimé dans un communiqué que le président Kabila avait "l'obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016" et que "cette opportunité ratée" risquait d'enfoncer la RDC dans "une crise plus grave".

"C'est la déclaration d'un condamné de justice qui tente, désespérément et maladroitement, de rassembler ses forces pour se défendre du forfait qui lui est reproché", a ajouté M. Mende.

La semaine dernière, M. Katumbi a été condamné par contumace à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, ce qui le rend pour l'heure inéligible.

Pour l'opposant, cette affaire est "inventée de toutes pièces" afin "d'empêcher [sa] candidature à la présidentielle".

M. Katumbi a quitté la RDC le 20 mai sous la menace d'un autre procès pour "atteinte à la sûreté de l'État".

Ex-allié de poids de M. Kabila, il est passé dans l'opposition en septembre dernier en même temps qu'il démissionnait de ses fonctions de gouverneur de l'ex-Katanga, province du sud-est de la RDC, accusant M. Kabila de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

Le président Kabila dirige la RDC depuis 2001, son mandat expire en décembre et la Constitution lui interdit de se représenter. L'opposition l'accuse depuis des mois de chercher à s'accrocher au pouvoir quant à retarder l'organisation de la présidentielle.

En mai, la Cour constitutionnelle a autorisé M. Kabila à se maintenir à la tête du pays dans le cas où ce scrutin ne serait pas organisée dans les temps.

Pour M. Katumbi, toutefois, "le 20 décembre 2016, Joseph Kabila ne dirigera plus la RDC".

Avec AFP

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