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La police kényane met en garde contre de nouveaux risques d'attaques d'Al Shabaab


Des militaires kenyans et volontaires de la Croix-Rouge transportent des corps dans une carrière dans le village de Korome, à proximité de Madera le 2 décembre 2014.
Des militaires kenyans et volontaires de la Croix-Rouge transportent des corps dans une carrière dans le village de Korome, à proximité de Madera le 2 décembre 2014.

Les djihadistes somaliens pourraient après que certains combattants ont changé d'allégeance, passant d'Al Qaïda au groupe Etat islamique (EI).

"Ils se divisent et en conséquence de ces divisions, notamment ceux qui l'ont fait sur des bases idéologiques ou religieuses ont très envie de mettre en avant cette concurrence en en apportant la preuve", a déclaré jeudi à des journalistes le responsable de la police Joseph Boinnet, alors que le pays à majorité chrétienne s'apprête à célébrer Noël.

"Ils prévoient de le prouver en organisant des attaques", a-t-il ajouté sans plus de détails. "Cela nous met en réel danger d'être frappés par ces éléments meurtriers".

Les shabaab affiliés à l'EI opèrent dans la région de Mandera, dans le nord-est du pays, tandis que la base des partisans d'Al Qaïda se situe dans la forêt de Boni, sur la côte frontalière de la Somalie dans le sud-est du pays, selon la police.

"Nous tirons la sonnette d'alarme pour dire aux gens de rester très vigilants et de ne pas relâcher leur attention parce que les shebab, dans leurs multiples manifestations, restent une menace", a déclaré M. Boinnet.

C'est la première fois que le Kenya reconnaît la présence de factions ayant prêté allégeance à l'EI dans le pays.

Les shebab, affiliés de longue date à Al-Qaïda et originaires de Somalie, ont mené plusieurs attaques en territoire kényan ces derniers mois. Ils ont souvent massacré les chrétiens et épargné les musulmans.

Le Kenya est l'une des cibles privilégiées des shebab depuis octobre 2011, date à laquelle il a commencé à fournir un contingent militaire à la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).

Chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, ils contrôlent toujours de larges zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides.

Au Kenya, les islamistes ont assassiné 148 personnes, des étudiants pour la plupart, à l'université de Garissa début avril. Ils sont aussi responsables de l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi, qui avait fait 67 morts en 2013.

Selon les experts, des divisions sont apparues au sein des shebab à la faveur de la montée en puissance de l'EI.

Si la direction actuelle reste fidèle à Al-Qaïda, des figures-clés du mouvement militent pour un rapprochement avec l'EI et une poignée de groupes ont récemment fait défection vers l'EI.

Avec AFP

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