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La Cpi confirme des charges contre quatre Kenyans


De g. à dr. et de haut en bas:Hussein,Kenyatta,Ruto,Kosgey,Sang, Mathaura. Hussein et Kosgey ne seront pas jugés par la Cpi
De g. à dr. et de haut en bas:Hussein,Kenyatta,Ruto,Kosgey,Sang, Mathaura. Hussein et Kosgey ne seront pas jugés par la Cpi

Elle renonce, cependant, à juger deux autres accusés, pour insuffisance de preuves

La Cour pénale internationale a confirme lundi les charges retenues contre quatre Kényans dont deux candidats à la présidentielle de 2013, soupçonnés de crimes contre l'humanité lors des violences post-électorales de 2007-2008.

Le tribunal, basé à la Haye (Hollande) estime qu’il y a suffisamment de preuves pour lancer un procès contre le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta (proche du président Mwai Kibaki) et l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur William Ruto (du camp du Premier ministre Raila Odinga, adversaire de Kibaki à la présidentielle). Kenyatta et Ruto sont candidats à la présidentielle de 2013.

Le président Mwai Kibaki (au c.) et le Premier ministre Raila Odinga (à dr.) accueillent le procureur Luis Moreno-Ocampo à Nairobi (5 nov. 2009)
Le président Mwai Kibaki (au c.) et le Premier ministre Raila Odinga (à dr.) accueillent le procureur Luis Moreno-Ocampo à Nairobi (5 nov. 2009)

Les deux autres inculpés sont Francis Muthaura (bras droit du président) et le présentateur de radio Joshua Arap Sang, un partisan de M. Odinga. Cependant, la Cpi renonce à juger l'ancien ministre de l'Industrialisation Henry Kosgey ainsi que l’ancien chef de la Police Mohammed Hussein Ali, jugeant insuffisants les éléments de preuve présentés par le procureur Luis Moreno-Ocampo.

Luis Moreno-Ocampo (à g.) rencontre l'ancien chef de l'ONU Kofi Annan (au c.) et le Premier ministre kenyan Raila Odinga à Nairobi (2 déc. 2010)
Luis Moreno-Ocampo (à g.) rencontre l'ancien chef de l'ONU Kofi Annan (au c.) et le Premier ministre kenyan Raila Odinga à Nairobi (2 déc. 2010)

"La présomption d'innocence reste pleinement intacte", a souligné la juge Trendafilova, qui a lu un résumé de l'ordonnance rendue par les juges, dans une salle d'audience de la CPI à La Haye.

"Lors du procès, l'accusation devra établir la culpabilité des accusés au-delà de tout doute raisonnable", a-t-elle ajouté.

La CPI a reconnu à 560 personnes la qualité de victime autorisée à participer à la procédure.

Réagissant à l’ordonnance de la CPI, l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International souligne que des milliers de violations ont été commises au Kénya après les élections contestées de 2007 et il est "vital" que les autorités ouvrent des enquêtes.

La violence post-électorale avait fait environ 1 300 morts et plus de 300 000 déplacés au Kenya.

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