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JO 2016 : le flou persiste autour du nombre de sportifs russes repêchés pour Rio


Discours du président russe Vladimir Poutine au Kremlin, à Moscou, le 27 juillet 2016 durant une réception pour l'équipe des Jeux olympiques de la Russie.
Discours du président russe Vladimir Poutine au Kremlin, à Moscou, le 27 juillet 2016 durant une réception pour l'équipe des Jeux olympiques de la Russie.

A une semaine des Jeux de Rio, le flou perdure autour du nombre de sportifs russes qui seront bien au Brésil, épargnés par le filet antidopage du CIO, alors qu'on attend toujours les réponses de deux grosses fédérations, la gymnastique et la boxe.

Initialement prévue à 387 personnes par le Comité olympique russe (ROC) la semaine dernière, la délégation russe qui devrait défiler dans le stade Maracana le 5 août s'est depuis réduite à "273 dans 30 disciplines", a affirmé jeudi le ministre russe des Sports, Vitali Moutko.

Vendredi matin, dans un dernier décompte, celui-ci a cité le nombre de 272, en assurant que "la décision finale serait prise demain samedi".

Selon le dernier recensement de l'AFP vendredi en fin de matinée, 111 sportifs russes seulement sont d'ores et déjà identifiés comme officiellement exclus des Jeux de Rio. Soit près d'un tiers de la délégation russe initialement envisagée.

Les trois derniers sportifs russes identifiés comme ne pouvant pas participer aux Jeux l'ont été jeudi: il s'agit de trois cyclistes dopés par le passé, Olga Zabelinskaya, Ilnur Zakarin, vainqueur d'une étape du Tour de France cet été, et Sergey Shilov.

Trois autres, des cyclistes dont l'identité n'a pas été dévoilée par l'Union cycliste internationale (UCI), devraient l'être incessamment sous peu. Ils sont mentionnés dans le rapport McLaren du 18 juillet qui a détaillé le système de dopage d'Etat russe.

- 'Sportifs propres' -

Les sportifs russes qui n'ont pas été écartés des Jeux ont commencé à arriver à Rio.

"Nous pouvons assurer que seuls des sportifs propres sont arrivés ici aujourd'hui", a martelé jeudi soir Yuri Butnev, porte-parole du Comité olympique russe (ROC), à sa descente de l'avion à Rio, avec le gros des troupes russes repêchées pour les JO.

"Gardez l'esprit combatif et ne faites pas attention aux éventuelles insinuations et provocations", leur avait conseillé avant le départ à Moscou le président du ROC, Alexandre Joukov.

Scandale de dopage d'Etat ou pas, ces sportifs ont été accueillis par plusieurs de leurs compatriotes à l'aéroport international de Rio. "Nous devons les soutenir deux fois plus à cause de cette histoire, notre équipe doit être plus forte", a témoigné Anatoly Saving.

Dimanche, le CIO avait chargé les fédérations internationales de statuer sur l'éligibilité des sportifs russes en vertu de trois critères: ne pas avoir été sanctionné pour dopage par le passé, ne pas être mentionné dans le rapport McLaren et pouvoir présenter des tests antidopage négatifs et crédibles, c'est-à-dire effectués hors de Russie.

- 'Taper fort' -

Si certaines fédérations ont appliqué ces critères à la lettre, comme l'athlétisme (67 sur 68 exclus par l'IAAF) ou l'aviron (22 sur 28 virés par la Fina), d'autres ont été moins coopératives. Et certaines n'avaient toujours pas répondu vendredi, comme la gymnastique ou la boxe, deux sports où la Russie est particulièrement puissante.

"Il fallait taper fort. On a tapé fort, mais cela fait des dégâts, parce que l'on ne peut absolument pas dire que les rameurs inéligibles sont dopés. Absolument pas", a expliqué le président de la Fédération internationale d'aviron, le Français Jean-Christophe Rolland. "Il y a des fédérations qui n'ont pas mis le curseur au même endroit. Je ne crie pas victoire, mais on a pris nos responsabilités, peut-être plus que d'autres fédérations."

Définitivement privés des JO, les athlètes russes ont tenté de faire bonne figure en se retrouvant pour un meeting jeudi soir à Moscou.

"Nous avions besoin de montrer que nous avons de bons résultats, que nous aurions été bons au niveau international", explique aux journalistes la lanceuse de disque Yekaterina Strokova. "Il fallait qu'on le dise".

"Bien entendu, cette compétition ne remplacera jamais les jeux Olympiques", regrettait pour sa part la spécialiste du 400 m haies Vera Rudakova.

Avec AFP

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