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Côte d’Ivoire : le bilan des victimes s'alourdit, l’arrière-pays s’embrase


Policiers bangladais et casques bleus jordaniens dans les rues d'Abidjan
Policiers bangladais et casques bleus jordaniens dans les rues d'Abidjan

Qu'ils vivent à Abidjan ou ailleurs, les citoyens ivoriens sont ceux qui souffrent le plus de la crise ivoirienne, la Voix de l'Amérique leur donne la parole (ecouter le son ci-joint)

Le bilan des victimes depuis la proclamation des résultats a été révisé à la hausse par les Nations Unies qui ont fait état hier de 210 morts. La semaine dernière l’on dénombrait 179 morts, mais depuis lundi les affrontements entre les communautés guéré et malinké à Douékoué dans l’Ouest du pays, ont fait de nombreux morts. Le directeur du bureau des droits de l’Homme de l’ONU à Abidjan, Simon Munzu indique que la plupart des victimes ont été tuées à Abidjan.

Il ajoute que depuis quelques jours, des conflits intercommunautaires ont été signalés dans certaines localités du pays, le cas le plus frappant étant celui ayant opposé les guérés aux dioulas à Douékoué. Conflit qui s’est soldé par 14 morts et une trentaine de blessés à la date du 6 janvier. L’ONUCI a été bloquée à deux reprises, le 20 et le 28 décembre dans ses tentatives pour aller visiter les sites de charnier supposés, par des éléments des forces de défense et de sécurité, favorables à Laurent Gbagbo.

Le dialogue tarde à donner les résultats escomptés
Le dialogue tarde à donner les résultats escomptés

Dans un communiqué de presse publié jeudi, et dont la Voix de l’Amérique a obtenue copie, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) condamne fermement « ces actes de barbaries, présente ses condoléances aux familles éplorées, souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Le RHDP exige par ailleurs la libération immédiate de ses militants injustement arrêtés. Les houphouétistes « remercient les chefs d’Etat de la CEDEAO pour les efforts déployés, les missions accomplies et les conjure de mettre à exécution leur ultimatum, visant à chasser Laurent GBAGBO par la force légitime, pour conforter la démocratie ».

Ils jugent superflue par ailleurs «la mise en place d’un comité d’évaluation post-électoral qui obéit aux manœuvres dilatoires de gain de temps pour s’armer et recruter de nouveaux mercenaires." Les ivoiriens ordinaires trouvent toutes ces morts inutiles et demandent à la communauté internationale de réagir promptement pour les sortir de la situation actuelle. Pour ce faire, certains ivoiriens pensent cependant qu’il faut privilégier le dialogue.

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